9 décembre 2010 – Mumbai la belle!
Après nos dernières mésaventures, le taxi nous dépose à l’hôtel. Marcel décide de partir seul en excursion pendant que nous allons nous reposer dans nos chambres. À son retour vers 17h00, il nous conduit à la place de la porte Gateway of India érigée lors de la visite d’un souverain anglais dont je me foute carrément du nom car la royauté britannique et moi faisons un très mauvais ménage. Juste à voir les oreilles du Prince Charles et je développe une crise aigüe d’urticaire!
DÉTONATIONS DANS LA VILLE!
C’est pas très loin de notre hôtel, dix minutes à peine à pied. Nous entendons des détonations par loin devant nous, des pétarades provenant de la marina. Un bâtiment est en construction tout près et, en bon ingénieur que je suis, je rassure mes amis en leur disant que les ouvriers sont en train de planter des clous dans le béton à l’aide de «guns». Les gens de la construction comprennent certainement ce que je veux dire. Les autres laissez faire car ces détonations, qui auraient pu aussi bien provenir d’un échange de coups de feu entre la police et des terroristes prenant à nouveau d’assaut l’hôtel Taj Mahal à proximité, provenaient tout simplement d’une procession pour un mariage!
La fanfare, le marié sous un dais dans une voiture dorée «customisée mariage», une foule de participants qui dansent et des pétards et des détonations et des feux d’artifices qui n’en finissent plus d’éclater et un hélicoptère téléguidé qui déverse des confettis sur les gens de la noce et la fumée...! C’est débile! C’est monstrueux! C’est génial!
PLACE GATEWAY TO INDIA
Nous dépassons la procession pour nous diriger vers la place du Gateway to India afin de la prendre en photo dans les derniers rayons du coucher de soleil. La place est pleine de gens, des jeunes surtout, qui déambulent sur cette grande place balayée par le vent rafraichissant du large. Ah, vous ai-je dit qu’il fait chaud à Mumbai le jour? Cette fraicheur est donc bienvenue.
Et, encore une fois, nos visages pâles, nos belles dames et ma forte corpulence font que nous sommes, ici aussi, les vedettes du jour : tout le monde veut nous prendre en photo ! Nous sommes un trophée de chasse, une photo d’extra-terrestres, des phénomènes quoi! Nous nous assoyons sur un parapet et voilà deux ou trois jeunes hommes qui viennent, sans demander, s’assoir parmi nous, nous forçant à leur faire de la place pendant que leurs amis nous photographient avec leurs cellulaires! Ils sont sans-gêne en plus! Mais ils sont tellement naturels et tellement «beaux ténébreux» comme disent nos compagnes qu’on leur pardonne tout! De vrais enfants, sans malice! Y’a du beau monde aussi en Inde! «This is also India!».
Je vais laisser à Raymonde et Guylaine le soin de vous raconter l’expérience pénible qu’elles ont cependant vécue sur cette place. Rassurez-vous! Rien de physique… J’en dis pas plus.
En revenant à l’hôtel, nous croisons encore une fois la procession qui arrive maintenant devant la porte principale du Taj Mahal! Avec la centaine d’invités, cette noce coûtera des centaines de milliers de dollars! Incroyable! Céline Dion peut aller se rassoir avec ses mariages de pacotille!
DERNIÈRES FRUSTATIONS
OH! En arrivant à l’hôtel, nous pensions que tout était fini côté frustrations indues. Mais non ! Vous vous souvenez qu’on avait demandé des photocopies d’un document sur l’Inde du sud contenant des notes manuscrites de Raymonde? Ben, figurez-vous qu’ils l’ont perdu! Heureusement que j’avais l’original – sans les notes – sur mon mini-pc et qu’ils ont pu compenser en nous en faisant deux nouvelles copies.
Et je vous ai parlé aussi des pantalons de Guylaine que l’hôtel s’était engagé à nettoyer? Ben… Ils sont revenus dans le même état! «See the boss tomorrow morning! The one with the turban!» Seigneur!
Demain sera un nouveau jour!
Nous terminons cette journée remplie d’émotions par une bonne bouteille de vin suivi d’un bon repas et d’une bonne bière sur la terrasse de l’hôtel.
ANECDOTE DU JOUR
À un moment donné aujourd’hui, j’ai voulu prendre l’ascenseur pour aller à la terrasse située au 9ième étage. J’attends, j’attends, il ne vient pas et je décide de monter à pied poussant sur le bouton «Monter» à chaque étage pour me venger de sa lenteur. Je monte, je monte et soudain j’entends, plus bas que moi : «Oh Oh! Hello! Hello! Oh! Oh!». Je continue ma montée pesant une nouvelle fois sur le bouton de l’ascenseur. Encore une fois les mêmes cris : «Oh Oh! Hello! Hello! Oh! Oh!». Je m’arrête pour bien écouter et, soudain, je me souviens que cet ascenseur est «piloté» par une personne! Pauvre gars! Il a fait des arrêts à 7 étages pour un client fantôme qui montait à pied! J’étais pas fier de mon attitude d’ado en mal de mauvais coup!
Namaste!