26 décembre 2010 – Pondicherry
Imbroglio avec un guide
Je vous avais dit que nous avions partagé le guide de Clôde référé par son chauffeur Bapou pour la visite du temple de Shiva à Tanjore. À la fin de la visite, nous avons remis notre part de pourboire du guide à Clôde pour qu’elle le remette à Bapou et finalement au guide.
Mais voilà que Raymonde s’est retrouvée bien malgré elle prise dans un imbroglio causé par la mauvaise foi de Bapou qui, ayant négocié le prix du guide avec Clôde, a pris ensuite une commission personnelle, son agence a pris elle aussi sa commission de sorte que le pauvre guide s’est retrouvé avec moins du tiers de l’argent que nous lui avions donné! Hier, pendant tout le trajet vers Pondicherry, elle a été harcelée de téléphones de la part de ce guide qui voulait que nous lui payons nous-mêmes la partie manquante de son allocation! Finalement, elle a dû se fâcher et lui faire comprendre que le problème était avec Bapou, pas avec nous!
Notre pauvre Vidji, là-dedans, faisait le tampon entre le guide et Raymonde car c’est lui qui recevait les appels téléphoniques et qui tentait, lui aussi, de faire comprendre à ce guide, que le problème était avec Bapou, celui qui l’avait engagé! Vidji nous a confié qu’il trouvait les agissements de Bapou très malhonnêtes et qu’il n’était pas surpris du tout qu’il ait pu se payer sa propre voiture en cinq ans comme chauffeur alors que lui, Vidji, en est à la 13ième année comme chauffeur et ne voit pas le jour où il pourra le faire… à moins d’être aussi «crosseur» que Bapou! Semble-t-il que les relations entre les deux chauffeurs seront au plus bas maintenant. Comme dit Vidji : « You, my family! Me honest! Bapou bad! Not my friend!».
AUROVILLE
Alors que nous ne devions passer qu’une couple d’heures à Auroville, la cité utopique fondée en 1968 par Mère de l’ashram Aurobindo, nous y avons passé la journée. Ce qui fait que nous avons «squippé» la visite du temple de Ganesh auquel Vidji tenait beaucoup. Pauvre lui! S’il savait combien nous en avons soupé des temples hindous et de leur hordes de dieux! Il nous en reste encore quatre ou cinq à nous farcir d’ici la fin du voyage…
Auroville a débutée sur un terrain désertique où rien ne poussait. Aujourd’hui, c’est un immense espace vert resplendissant de santé et de beauté. Le projet derrière cette ville est d’en faire une immense communauté pouvant accueillir éventuellement 50 000 personnes de toutes nationalités et de toutes religions. Aujourd'hui ils sont environ 2 000 a y vivre. Ici, aucune religion n’est pratiquée ou préconisée. Chacun est libre de contribuer selon ses talents au bien être de la commune. Ici tout est concentré sur les techniques modernes d’autosuffisance énergétique et autres. Il sont vraiment à l’avant-garde sur ce plan. Et, comme c’est toujours le cas en Inde, ce sont des occidentaux en grande majorité qui en sont les instigateurs. (Voir mon autre billet sur l’égoïsme indien.)
Alors que je revenais de visiter le Matrimandir, une grosse boule dorée d’une cinquantaine de pieds de diamètre, dans laquelle les rayons du soleil sont concentrés sur une boule cristalline favorisant la «concentration» (un nouveau mot remplaçant «méditation»), j’ai rencontré mes amis qui eux, se dirigeaient vers un autre endroit dans le village pour aller rencontrer un musicien québécois qui y fait de la musique depuis une trentaine d'annees. Marcel Poulin et Clôde étaient avec eux. Je me suis donc joint à eux, par solidarité, pour aller rencontrer cet homme dans sa maison d’Auroville. Mes amis ont pas mal trippé sur sa musique.
Magasinage
Le reste de l’après-midi a été consacré au magasinage de ces dames qui s’est éternisé pendant de longues heures. Le plus comique là-dedans, alors que Marcel et moi attendions nos douces moitiés assis à l’ombre sous les arbres, c’était de les voir arriver, à tour de rôle, avec les bras chargées de sacs. Nous leur disons : «Bon, faudrait songer à partir!» «OK!» dit Raymonde. «Je vais aller chercher Guylaine!». Et la voilà partie à la recherche de Guylaine perdue dans une des nombreuses boutiques. Mais le pire, c’est que dès qu’elle la trouvait, elle lui parlait d’une nouvelle boutique que Guylaine n’avait pas encore visitée. Et les revoilà reparties toutes les deux pour une autre heure de magasinage! Et ce fut ainsi jusqu’à 17h00 où nous avons finalement pu rejoindre Vidji qui se morfondait à nous attendre sur le stationnement, inquiet de nous voir si long à revenir.
Pendant que mes amis allaient souper avec Clôde dans un resto sur la plage, j’ai préféré rester à l’hôtel bien tranquille à écouter TV5 à la télé et à taper mes notes. La journée a été difficile pour moi sur bien des plans et je voulais me refaire une santé mentale et physique!
Demain est un autre jour.
Vive le temps des Fêtes! Cela permet de mettre à jour ce que nous n'avons pas eu le temps de faire avant...comme lire tous vos billets, tous aussi intéressants les uns que les autres. Passionnant ! Merci de nous faire ce beau cadeau !
Maman et moi attendons patiemment nos pashminas pour Noel. Après lecture et quelques calculs statistiques, j'en suis arrivée à pas loin d'une centaine achetés par ma chère soeur...qui n'aime pas magasiner...
On vous embrasse !
Roxane et Yvette