Jour 25 – RE-VISITE DE DELHI

Delhi

7 décembre 2010 – Delhi

LEVER DIFFICILE CE MATIN

Hier soir, je me suis couché à 1h00 du matin car je voulais profiter de l’internet gratuit à l’hôtel pour mettre le plus de photos possible sur le blogue et j’ai réussi. Mais ce matin, la levée du corps sur le coup de 6h00 - comme à tous les matins depuis le début du voyage -  à été un peu plus difficile, Raymonde ne m’aidant pas sur ce point en retombant endormie après avoir fermé le réveille-matin! Je me suis fait violence et je suis sorti du lit chaud pour affronter la froidure de la salle de bain. Il y a de ces matins…

Après le conventionnel déjeuner à 7h00 consistant, ce matin, en omelettes mi-froides, rôties mi-chaudes, jus de fruit inconnu en canne, cups de confiture rouge et un choix unique de corn flake, nous sommes prêts, à 8h00, pour entreprendre notre nouvelle journée en complétant la visite de Delhi.

DELHI EN TUK-TUK

Daniel nous fait plaisir ce matin en nous annonçant que nous allons faire la journée complète de visites en tuk-tuk qui vont nous suivre partout! Hourrah! Curieusement, le soleil perce le smog qui recouvre habituellement Delhi ce qui nous surprend un peu mais nous comprenons, après quelques minutes de marche en tuk-tuk, pourquoi il en est ainsi : il fait tellement froid que tout le smog s’est figé à hauteur des bâtiments et englobe tout dans une brume épaisse et nauséabonde nous obligeant à nous recouvrir le nez et la bouche, les unes  de leur pachemina favori, les autres d’un  mouchoir ou d’un bout de tissu pour filtrer la sauce infecte dans laquelle nous nous déplaçons.

LES VISITES

Notre premier arrêt se fait au Palais Présidentiel, un leg grandiose de l’empire britannique, situé au début d’une allée majestueuse bordée, a son début, du parlement indien et de ses ministères et qui devait rivaliser de beauté avec les Champs Élysées de Paris. La guerre, l’indépendance et le manque de fonds qui en a résulté, ont mis fin à ce rêve de sorte que cette allée n’est maintenant qu’un immense boulevard bordé d’arbres et interdit de circulation se terminant, deux kilomètres plus loin, à l’India Gate,  une tentative mal abouti d’arc de triomphe aux soldats morts dans les guerres indiennes.

L’AVENTURE EN TUK-TUK

Rackish, notre conducteur de tuk-tuk, a perdu quelques dents à sa mâchoire inférieure. À chaque fois qu’il sourit, il sort le bout de sa langue qu’il a anormalement rose à travers cette brèche. Très déconcertant! Mais voilà qu’il nous annonce, sans notre consentement, qu’il nous a  adopté:  «you my mama»  «you my papa»  «me your son»! Et voilà notre «sainte famille»  reconstituée qui part à l’assaut du trafic dans notre tuk-tuk familial !  «Our son» est aussi habile dans le trafic qu’un pilote de Formule 1 car, question vitesse, c’est incontestable, nous arrivons à chaque fois au moins cinq minutes avant tout le monde sur le site de la prochaine visite. «Good driver!» qu’il dit en se pointant la poitrine. You bet! Sacrement!

Mais un autre qualificatif s’associe aussi à sa machine diabolique : après une heure à parcourir les rues de Delhi, j’ai le crâne tout bleu et presque en sang à force de frapper la structure métallique du toit de son infernal bolide:  il se fait un malin plaisir de franchir chaque bosse ou nid de poule en vue à 80 à l’heure! Et «our son», tout fier, se retourne alors pour nous dire, avec son grand sourire orné de son appendice plus rose que nature : « Dis is indian helicopter!». Tabarnak! En plus il prend son tuk-tuk pour un hélicoptère! Dire qu’on a payé pour ça!

Bon. Je vous ferai grâce du détail des autres visites dont celle au musée Indira Gandhi, à la plus vieille mosquée de l’Inde, la Qutub Minar, où nous avons fait un très bon pique-nique sous un arbre centenaire et au majestueuse «lotus temple» de la foi Baiha’i, un édifice moderne ressemblant dans sa forme aux pétales de l’opéra de Sydney en Australie mais dont l’intérieur dépouillé nous a laissés indifférents mais pas la philosophie de ses adeptes qui soutiennent que toutes les religions sont bonnes et ont une parcelle de vérité. Nous avons tous été surpris de découvrir la grande ouverture d’esprit de ces gens.

Le retour à l’hôtel a pris exactement 45 minutes pour «our son and his indian helicopter» soit 15 minutes de mieux que le meilleur des autres. Il pensait bien mériter plus que les 200 roupies de pourboire qu’il a reçu mais le mal de tête pénible et lancinant causé par les chocs répétés reçus depuis le matin sur ce qui me  servait jadis de caboche a eu raison de mon instinct «paternel» et il n’a pas eu plus que les autres. Payer pour souffrir à haute vitesse même en «indian helicopter» ? Non merci! Fils, penses même pas à ton héritage, je te renie!

À suivre….

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