Vendredi, 3 décembre 2010
Jailsemer – Bikaner – 335 km – 8 hres de route
Ce matin, nous revenons en 4 x 4 avec le boss comme conducteur. Clôde me fait la remarque qu’il me trouve bien drôle. Il me demande si je veux revenir dans le désert pour 6 mois. On oublie ça mon vieux! Pascal rit en disant elle revient chez-nous. Amusant comment l’humour peut aider à prendre contact avec les gens. Les indiens aiment rire. J’ai quand même eu peur à un moment donné car il a fallu qu’il accélère pour monter une dune de sable. Il pense que je m’amuse et commence à faire du slalom. Il oublie que Daniel, Marcel, Guylaine et le guide local sont suspendus à l’extérieur du véhicule. On le rappelle à l’ordre suite aux recommandations de Claire et du guide local.
Départ pour Bikaner, cité fondée en 1488 par Rao Bikaji, chef rajpoute. Cette ville est un haut lieu du Rajasthan où nous saisissons le mieux le caractère romantique de cette terre de preux chevaliers. Après le déjeuner, visite du Fort Junagarh et de la vieille ville.
Au fur et à mesure de notre progression, le désert se fait plus dense et les populations rurales deviennent nomades. Des huttes ponctuent un paysage aride ou l’on aperçoit des charriots tirés par des dromadaires.
L’agriculture, toujours difficile dans la région du fait du climat quasi désertique, a longtemps dépendu de l’eau de pluie. La construction du canal Indhira Gandhi a changé ces conditions peu propices et a permis le développement des cultures. Les principales productions sont maintenant le blé, le coton que Sanjeev nous mentionne en passant, la moutarde que Daniel nous souligne à plusieurs endroits et l’arachide.
On ne peut parler de Bikaner sans parler de Prithviraj Singh – Raj Singh I – poète et guerrier qui a travaillé à ce que sa ville devienne florissante avec son comptoir de commerce important le long de la route de la soie. Et le dernier grand maharaja, Ganga Singh mène Bikaner à son apogée et en fait l’un des principautés les plus importantes de l’Inde.
Je vous reviens avec le fameux temple Karni Mata.
Namaste!