1er décembre 2010
Jodhpur – Jaisalmer – 345 km – 8hres de route
Route vers Jaisalmer à travers le désert du Thar semé de villages aux maisons de terre séchées. Claire fait la remarque que sur la route, nous rencontrons plus d’animaux que de voitures. Voici la liste des animaux aperçus aujourd’hui : en sortant du café, Claire arrive face à face avec un éléphant dans la rue. Ensuite, vient le chien, le chat, le renard dans le désert, le zébu, des chameaux ainsi qu’une caravane de 300 dromadaires stationnés dans le désert.
Porte du désert, fabuleuse apparition d’une ville fortifiée avec ses ruelles étroites bordées de bancs de pierre polie, ses hautes maisons aux façades finement sculptées, Jaisalmer témoigne d’un raffinement qui contraste avec la rudesse de l’environnement. Le coucher de soleil enflamme ce fort à l’aspect un peu brut; on la nomme « Citée dorée » du fait que la couleur des pierres au coucher du soleil. Nous sommes à environ de 50 à 100 km du Pakistan.
Nous logeons dans un hôtel magnifique où un mariage se prépare. Ils fêtent au moins 3 jours. Plusieurs invités sont déjà à l’hôtel. Ils fêtent en ville et reviendront cette nuit. J’espère qu’ils ne seront pas trop bruyants. Le mariage n’a lieu que le 3 décembre. Les indiens ont vraiment le sens des festivités. Tous les soirs, qu’importe où nous sommes, il y a des feux d’artifice. Sans doute parce que c’est la saison des mariages.
Bon, comme j’écris, j’entends des tambours et des flûtes charmeuses de serpents. À chaque fois qu’une personne se présente à l’hôtel, qu’il soit de la noce ou non, l’orchestre se met à jouer à qui mieux mieux. Il ne manque que la danseuse.
Imaginez-vous que Claire nous a offert son immense chambre à coucher en échange de la nôtre, qui était plus ordinaire. Elle est magnifique cette chambre et très inspirante. Nous avons un lit king, une piscine immense (eau à 18o C) et une salle à manger immense et propre. Nous prenons notre douche à l’eau chaude. Quel plaisir!
Tiens, l’orchestre vient d’arrêter de jouer. Même les employés participent à la fête en nous regardant entrer et en tapant des mains. Certains dansent en marchant. Les pigeons qu’on compte par plusieurs dizaines, roucoulent près de la fenêtre de la salle de bain. Nous la fermerons pour la nuit.
J’ignore si je vous ai parlé des arbres nimes. Ce sont des arbres dont on coupe les branches et ne garde que le tronc et la ramification des branches majeures. Nous pourrions croire qu’ils sont morts si ce n’était de leur extrémité blanche où la coupure fut effectuée. Suite à une pluie, ils renaissent à nouveau et fournissent des feuilles qui servent d’antiseptique entre autre. Ses petites nervures servent de cure-dent. C’est incroyable, en Inde, comment tout possède une deuxième et parfois une troisième vie.
À l’arrêt technique du pipi et thé chai, le jeune homme a refusé de sourire. Je suis restée planter là devant lui, attendant comme un corbeau, qu’il sourit. Rien à faire. Ma belle Guylaine s’est jointe à moi dans cet effort ultime. Rien n’y fait. Pour me consoler de son indifférence, J’ai décidé qu’il ne devait pas être si heureux que ça! Comme dit notre philosophe Marcel, il a le droit de ne pas sourire et moi j’ai le droit de trouver ça ordinaire!
Jaisalmer
Bien que située au cœur du Thar, la ville de Jaisalmer a connu une mousson désastreuse en 1993, détruisant partiellement ou complètement quelques 250 bâtiments historiques par lesquels le plus ancien palais Rajput existant le Rani-ka Mahal, ou palais de la Maharani.
Son fort est entouré d’une double muraille, du vieux palais et de temples jaïns. A suivi une promenade dans les ruelles de la basse ville, à la découverte des Haveli aux façades finement sculptées. Flânerie dans la ville à la découverte de bijoux et foulards que nous affectionnons tant.
Je me retire dans notre magnifique chambre!
Namaste!