29 novembre 2010
Depuis le début du voyage j’accumule des notes en prévision de faire des billets sur les impressions qu’ont les occidentaux par rapport à l’Inde. Voici un commentaire de Denis Bouchard, mon petit-cousin, qui m’a finalement convaincu qu’il était temps que je partage ces notes :
«Personnellement, je ne m'aventurerais pas en Inde mais chapeau à vous de nous faire profiter de votre expédition. Quelques questions bien occidentales: Comment sont les conditions sanitaires en général ? les risques de boire de l'eau contaminée ? les animaux venimeux ? le contact dans les quartiers populeux où il n'y a pas d'occidentaux ? les écarts importants de température ?»
Je crois, Denis, que tout est dans la perception : ce qui est sale au Québec est la normalité en Inde car il faut toujours relativiser et surtout ne rien généraliser. Je vais donc répondre aux questions demandant le moins de développement en premier et poursuivrai, dans des billets subséquents, avec celles couvrant un plus large spectre.
LES ÉCARTS DE TEMPÉRATURE
Je vais vous parler de la température de l’Inde du Nord où nous voyageons présentement. Sauf pour les deux jours très difficiles de pluie et de «froidure» vécus à Pushkar, nous n’avons eu que du soleil avec des températures, pendant la journée, oscillant entre 20 et 26 degrés Celsius, exactement comme chez-nous l’été.
LES VÊTEMENTS
Sauf pour Clôde qui a adopté les vêtements indiens, nous portons tous nos vêtements occidentaux i.e. chemises ou blouses à manches courtes, pantalons légers, espadrilles ou sandales. Les soirées et les matins étant plus frais, ces dames se doivent de porter une «petite laine» de sorte que nous assistons depuis quelques jours à un déballage exceptionnel de tous les pacheminas achetés jusqu’à maintenant. Ça se compte en dizaines… pour chacune d’elles! Pour ma part, j’ai porté mes bermudas à deux occasions.
Comment se vêtent les indiens ?
J’ai plus vu de turbans et de costumes traditionnels à l’aéroport de Toronto qu’ici! C’est une boutade évidemment mais qui représente passablement la réalité. Dans les villes, sauf pour les sadhus et quelques irréductibles conservateurs, à 90% les hommes sont habillés à l’occidentale : chemises à manches longues, pantalons, sandales ou souliers. Beaucoup portent le blouson, la tuque, les cache-oreilles surtout le matin et le soir. Chez les femmes mariés, le sari coloré est de rigueur presqu’à 99%. Seules les jeunes filles et les écolières portent des vêtements occidentaux. Les habitants des campagnes portent plus le costume traditionnel mais, chez la jeune génération, la tendance est nettement pour le costume occidental, même chez les filles.
LES CONDITIONS SANITAIRES
Dans nos hôtels qui ne sont généralement pas des 5 étoiles, tout est correct et propre. Il y a bien un grillon caché quelque part au plafond de ma chambre et qui se fait entendre présentement, mais ça ne me dérange pas plus que ça, c’est exotique à souhait!
Dans les restos en ville, c’est la même chose. En campagne, dans les haltes routières, parfois on tombe sur des toilettes turques comme sur le train de nuit l’autre jour. Et ça sent l’urine comme partout dans le monde!
Je ne vous cacherai pas que dans les ruelles des bazars que nous parcourons, ça ne sent pas toujours la rose car il y a toujours une rigole qui transporte de «l’eau grise» et les pavés sont souvent «ornés» des bouses de vaches sur lesquelles nous glissons de temps en temps. Les locaux en font des genres de galettes qu’ils collent sur les murs et font sécher au soleil car c’est un combustible vraiment efficace et apprécié!
Mais le plus souvent, ce sont les odeurs d’épices et d’encens qui nous chatouillent les narines car de multiples petits sanctuaires dédiés aux déités hindous bordent les artères passantes permettant ainsi au gens d’y faire leurs prières au lieu d’aller au temple plus distant.
LES VACHES SACRÉES
Ce qui nous amène aux vaches elles-mêmes. Lors de mon premier quiz je vous avais demandé à qui appartenaient ces vaches dites «sacrées». Raymonde avait glissé la réponse dans un de ses billets : elles appartiennent toutes à des particuliers! Les hindous les vénèrent car le lait qu’elles produisent est le symbole de la vie.
Alors pourquoi errent-elles ainsi dans les rues de la ville? Parce que dans les villes, il n’y a pas de champs où brouter l’herbe! Tout simplement!
Alors leur propriétaire les font sortir le matin et elles rodent dans le quartier et dans les rues avoisinantes allant d’un tas de déchets à une autre mangeant tout ce qui possible à une vache d’engloutir en carton d’emballage, écorces de fruits et légumes, etc. Car il ne faut pas oublier que chaque ruelle a un «dépôt» de petits sacs de vidange à tous les 100 mètres environ où une ou deux vaches passent la journée à défoncer les sacs de plastique pour en extraire leur pitance. Ensuite, elles s’en vont ruminer tout ça couchées en bordure d’une rue ou sur le trottoir où personne ne les inquiète. À la tombée du jour, elles retournent d’elles-mêmes chez leur propriétaire.
Que font les gens si une vache se couche au centre de la rue et obstrue la circulation ? Ben, comme on ferait chez-nous, on la fait changer de place voyons!
Donc, pour conclure sur les vaches, c’est vrai qu’elles rodent partout sans entrave avec souvent leur veau à leur coté et personne ne les inquiète. Oui, j’ai vu une copulation en pleine rue passante et celui qui en a été le plus offusqué fut moi! Finalement, les vaches sont ici le moyen le plus écologique de recycler les déchets comestibles.
LES DÉCHETS
Comme dit plus haut, on trouve partout, autant en ville qu’en campagne, ces innombrables tas de déchets qui parsèment le paysage et où les gens, après avoir balayé le devant de leur échoppe ou de leur cour, vont y porter leur détritus. On y trouve de tout… au grand bonheur des recycleurs et des vaches qui le feraient disparaître en quelques heures si ce n’était des fameux emballages plastifiés qui, eux, ne veulent pas disparaître et qui sont le fléau de notre société moderne!
Depuis des temps immémoriaux les indiens ont utilisé des produits naturels pour emballer leurs affaires, des emballages écologiques qu’ils pouvaient laisser tomber sur le sol où ils disparaissaient en se recyclant naturellement. L’arrivée des emballages plastifiés à changé complètement la donne : eux ne disparaissent pas dans la nature, ils l’a polluent à la puissance mille! L’Inde fait donc face au même défi que nous : éliminer les emballages non-dégradables pour améliorer la salubrité des villes.
À suivre…
Hello Raymonde,
Je te reconnais bien là pour le magasinage...et je te comprends c'est tellement agréable de maganiser dans d'autre pays. On y découvre tellement de choses différentes de chez nous. C'est vraiment plaisant de vous lire et continuer à nous alimenter de votre séjour en Inde.
Bon baiser XXX Tendresse Francine
Salutation Pascal et Raymonde
Je viens de lire et de relire la suite des péripéties de votre belle aventure qui nous
épate à chaque foi . Chanceux que nous sommes de vous accompagner.
dans un pays tellement différent du notre.
Le temps passe vite, Noel arrivera bientôt.
Nous avons hâte de vous revoir .Georges et Jeanne- Mance