13 novembre 2010 - Aéroport de Toronto
DÉLOCALISATION DE VIEUX VERS L'INDE
Premier dépaysement. En attente du départ vers Bruxelles, nous faisons connaissance avec nos compagnons de voyage, des Indiens en très grande majorité, beaucoup en saris et turbans. Bienvenu à Toronto ! L'embarquement débute avec l'accès à bord des couples avec enfants et des personnes en chaises roulantes. Ce dernier groupe est fortement représenté par une vingtaine de personnes des 2 sexes rivalisant d'invalidité entre elles. L'hypothèse des «Snow birds» étant excluse, il ne reste que l'explication suivante : un hospice pour vieillards de Toronto a décidé de «délocaliser» en Inde - c'est la mode ! Pourquoi pas eux aussi - et d’y envoyer toutes ces gens mourir à Varanasi et ainsi terminer leur cycle de réincarnation ! On sauve des gros sous et on fait une bonne action !
LES FLAMANDS
L'avion a quitté pour Bruxelles et Raymonde est très malheureuse de s'être fait attribuer un siège intérieur alors qu'elle voulait un couloir. J'ai été plus chanceux qu'elle de sorte que je pourrai, à volonté, aller aux toilettes sans avoir à me retenir de peur de déranger la personne bloquant le couloir.
Je fais remarquer à Raymonde un couple de Belges qui occupe les deux sièges sur l’aile. Ils sont certainement Flamands car ils font des jokes que je ne comprends pas! De plus, le père du mari est assis devant moi. C’est certain car il avertit tout ceux qui osent aller fouiner dans le compartiment à bagage au-dessus de bien faire attention de ne rien lui faire tomber sur son crâne chauve. Il n’a pas envie de lui acheter une perruque pour cacher l’affreuse blessure qu’il en résulterait. Bref, il y a un gros potentiel de couloir pour Raymonde. À elle de bien s’y prendre pour en avoir un!
LES «Y-ON-UN-NOM»
À l’escale de Bruxelles, nous devons temporairement quitter l’avion pour son nettoyage. Je remarque, dans la salle d’attente, un couple âgé Indien vraiment spécial. Lui, il ressemble à un ménestrel du Moyen-Âge avec ses collants, sa veste à bordures et son turban tous d’une même couleur beige. Même sa barbe est beige! Elle, c’est un genre de mère Theresa avec 10 kilos de poulet tandouri de plus et 2 vies de rides supplémentaires. Pas belle du tout dans son sari en coton à fromage du plus beau beige dont le dernier mètre lui recouvre la tête. Jean Aroldi aurait fait une crise d’apoplexie s’il les avait vu déambuler ainsi affublés à Place Versailles. Sacrilège ! Les deux portent au pieds des espadrilles blancs NIKE ! Raymonde les a aussi remarqué et est vraiment admirative de leur état : «En Inde, c’est gens-là, y-on un nom» qu’elle me dit.
RAYMONDE VEUT SON COULOIR
Profitant de l’escale à Bruxelles, Raymonde va rencontrer les agents de Jet Airways afin de plaider sa cause et avoir un des deux sièges-couloir laissés libres par les Flamands. Elles vont faire leur possible mais il y a tout de même un gars en standby. Elle est même prête à changer de siège avec lui s’il le faut. L’embarquement se fait et Raymonde attend jusqu’à la dernière minute avant de venir me rejoindre une fois que les agents l’eurent assurée qu’il n’y avait plus aucune place de libre. Qu’elle ne fut notre surprise de voir les «Y-on un nom» bien assis dans les sièges sur l’aile et le standby assis dans le siège devant moi. Elle eut une saute d’humeur bien compréhensive : «Ah, les sacraments!» qu’elle me dit !
Itinéraire du voyage : Carte détaillée
Publié par Pascal
déjà c'est palpitant de vous lire!!!! Bonne poursuite de voyage! Vous faites une lecture de chevet très divertissante!!!!