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10 février – mardi – Sebatu, Kintamani, Besakih, Bali - Suara Air Villa

Déjà 3 semaines de passées...aujourd’hui

Nous sommes à Suara Air Villa pour 5 nuits et 4 jours.  Notre guide Serinata parle un français que nous pouvons comprendre mais souvent, il ne semble pas comprendre ce que nous lui disons.  Il nous faut articuler énormément et répéter souvent.  Notre chauffeur est Santa comme Santa Claus (Père Noël). L’homme de service, Wagan Dona, s’occupe de la navette qui nous conduit sur demande à Ubud.  Nous sortons pour souper et faire nos petites « commissions ». Ce magnifique hôtel offre un service gratuit de navette n'importe quel moment de la journée. Avec préavis de seulement 10 minutes, nous pouvons nous faire déposer dans la ville et vous revenons de la même façon.

Nous soupons à un petit resto appelé « warung lokal ».  Le proprio est aussi le cuisinier et lorsqu’il vient me dire qu’il n’a pas de fish, je comprends qu’il n’a pas de « pénis »… Bon!

Un couple de Québécois rencontré un peu plus tôt, vient s’asseoir à notre table.  Il voyage « aventure » dans des « Cafés couettes ».  Gisèle et Maurice voyagent ensemble depuis 2011.  Ils partent 4 mois et décident en chemin, où ils iront, au jour le jour.  Ils sont dans cette région-ci depuis 3 semaines, car ils aiment beaucoup les gens, l’atmosphère et la bonne bouffe pour vraiment pas cher.  Il ne nous en a coûté moins de 10$ pour nous deux : poulet frit frais pour Pascal et moi une assiette de légumes, une petite bière et un Sprite.  Nous pigeons un peu dans l’assiette de l’autre afin d’équilibrer notre repas.

Pascal leur a laissé son adresse www.mitan.ca afin qu’ils puissent suivre notre voyage et prendre l’info pour leur prochaine destination en Indonésie.  Ils semblent vouloir se rendre à Sumatra et peut-être à Sulawesi.  Gisèle a pris quelques notes.  Étrangement, elle aussi a vécu ce que je vis, au niveau de ma gorge.  Elle, s’était d’avoir trop chanté.  Moi, sans doute de trop parler.  Elle ne parlait plus du tout.  Elle a été en orthophonie pendant 3 mois et tout s’est replacé.  Il fallait faire des exercices vocaux pour raffermir certains muscles de la gorge ainsi que ses cordes vocales. Ils sont vraiment intéressants.

Coq à l’âne

  • Pascal remarque l’absence de besak à Bali.
  • Avant-hier, à l’aéroport, une dizaine de papis sportifs Australiens équipés de leur planche à surf échangeaient des blagues au sujet de leur performance future. Beaucoup d’Australiens viennent au sud de Bali uniquement pour surfer sur les vagues de l’Océan Indien.  Il faut ajouter que Bali est bien renommée pour ceux qui aiment faire la fête, et comme dit la chanson, le soleil et la mer…
  • Le tourisme est la principale source de revenu de l’Île de Bali suivie de prêt par l’agriculture.

J’ai bien peur, en lisant le blogue de Pascal, qu’il verra plus de déesses en pierre que vivantes. L’avantage sera qu’elles seront nues, alors il pourra s’en mettre plein la vue ce pauvre pépé chéri.

Notre départ pour la journée a été un peu retardé car nous avons rencontré le responsable d’obtenir l’extension pour nos visas. J’espère que nos photos certifiées au Québec empêcheront de nous rendre à Denpasar pour d’autre photos. À suivre.  En attendant son arrivée qui fut retardée par la circulation, Serinata enseigne à Pascal comment se compose la grammaire indonésienne.  Il vous en parlera sans doute.  Ensuite, Pascal me l’explique.  Elle n’est vraiment pas compliquée comparé au français.

Notre départ de l’hôtel se fait donc à 09h30 au lieu de 08h30.  Nous sommes en vacances après tout.  Nous arrêtons à Tegallalang où Serinata nous explique les rizières étagées où d’autres groupes courent pour prendre des photos : beaucoup de chinois, coréens, indonésiens des autres îles, des russes et des hongrois et quelques québécois ! Le riz balinais possède un grain plus long ce qui donne que deux récoltes par année, comparé à d’autres riz produisent trois récoltes.

La route nous fait passer par d’autres merveilleux champs de rizières en terrasses avant d’arriver à Sebatu où nous visitons le Temple de la source sacrée, lieu de purification pour les Balinais. Je passe toute l’histoire reçue pour résumer que ce temple est divisé en trois parties : la salle de réunion ou de badmington (oui, oui), la cloche et les endroits de prières ou de méditations où les touristes sont interdits, s’ils ne sont pas là pour prier. Le temple est construit selon les points cardinaux, les couleurs et les dieux et déesses hindoues.

Nous continuons visiter un genre de jardin d’éden, le Cantik, où sont concentrées les différentes cultures du pays balinais, où poussent le café Arabica, la cacao, la citronnelle, le tamarillo (petite tomate verte), le gingembre sauvage, le gingembre, le clou de girofle, la cannelle, cajeput, le manioc, le salak, le ginseng (oui messieurs), la vanille, et la fameuse civette.

Le Kopi Luwak est un café de luxe, à base d’excréments d'animal, le plus cher au monde.  Ses grains sont passés par le système digestif d’un petit animal originaire d’indonésie, la civette asiatique. Voici un lien ci-dessous qui vous permettra d’aller lire un peu plus sur ce sujet.

Nous dégustons 11 thés et cafés et cacao dont le fameux Kopi Luwak à 5$ la tasse.  Nous avons bien aimé.  C’est un café très fort mais doux en même temps dans le sens, sans amertume. Nous avons acheté le thé au gingembre et l’autre à la citronnelle.  Nous avons jasé avec un suédois marié à une coréenne.  Super sympathiques tous les deux avec Ted qui ne voulait rien savoir de manger.

Notre chauffeur fut vérifié deux fois par la police pour s’assurer qu’il a bien un permis et qu’il est accrédité comme chauffeur pour touristes.

En route, nous arrêtons avant d’arriver à Kintamani, village de montagne à 1 400 mètres d’altitudes au-dessus du niveau de la mer.  D’ici, nous pouvons apprécier la spectaculaire vue du volcan Batur (1 717 m) encore en activité, et du lac Batur.  Serinata prend quelques photos de nous deux.  Hyper gentil notre guide.  Le sommet du volcan symbolise la montagne sacrée,  l’harmonie et la prospérité.  La purification commence par l’eau de la montagne qui descend et nettoie tout sur son passage.  La dualité qui devient la complémentarité est très présente dans la croyance hindoue et bouddhiste, car les deux subsistent, côte à côte, ici aussi.

Lorsque Serinata dit : « l’essence », je suis un peu perdue, car dans la phrase, ça n’a pas de sens.  Il disait en faite : les singes.

Ensuite, nous visitons Besakih, le temple le plus important de Bali, bâti sur le flanc du Mont Agung (3 142 m), la montagne la plus haute de l’île.

Les offrandes font parties du quotidien balinais.  On peut remarquer sur les trottoirs,

Ces petits paniers en feuille de palmier qui contiennent toutes sortes de choses : des grains de riz, des biscuits, des cigarettes, souvent des fleurs, de l’encens… C’est même un exercice que d’éviter de les piétiner car ils imposent le respect.

Le volcan: mystique, majestueux, vital.

En visitant l’île de Bali, on ne peut manquer d’être impressionné par l’immensité du volcan Agung qui culmine à 3 142 mètres d’altitude. On est aussi frappé par l’intensité de l’attachement qu’ont les balinais pour leur montagne, qui évoquent son énergie, son esprit, ses vertus apaisantes et y effectuent des pèlerinages fréquemment, comme le mentionne si bien Nadia Fournier effectuant un voyage en Espagne.

Ils ont raison, car sans les volcans, l’Indonésie aurait une allure bien différente. Le volcan, avec son auguste stature, donne naissance à une foule de formations météorologiques, dont certaines incidences capitales pour la survie de l’agriculture sur les différentes îles. Les vents soufflent formant des nuages chargés de vapeur d’eau.  Lorsqu’ils se heurtent à la crête du volcan, les vapeurs se refroidissent, se condensent et se précipitent, le plus souvent sous forme de pluie, d’où les ondées journalières vécues à Sulawesi.  Nous bénissions les dieux de cette pluie qui apportait une fraîcheur à la nuit.

Dîner à Mahagiri où le panorama est à couper le souffle.  Le buffet satisfait mon estomac affamé car nous avons déjeuner à 07h00 ce matin et il est déjà 14h15.  Une jeune hongroise, Greta, s’adresse à nous en français. En partant, j’échappe ma caméra sur la céramique. Elle ne fonctionne plus! La tablette Samsung IV va prendre la relève pour la prochaine journée de visites à Bali, dans deux jours. en route vers Jimbaran.

Ensuite, destination à Klungkung, ancienne capitale (1740 – 1908) où nous visitons le Palais de justice (kertagosa) et la pavillon flottant (Bale Kambang).  Maurice nous salue et il va chercher Gisèle qui arrive avec un sourire magnifique.  Nous échangeons un peu avant de continuer, car nous sommes en retard sur notre itinéraire.  On se salue et nous espérons les rencontrer à nouveau.

Ce Palais Kertha Gosa (Taman Kertha Gosa) est un vestige précolonial de Bali. Ce vaste palais carré, probablement inspiré d'un mandala, comprenait des cours, des jardins, des pavillons et des douves. La majeure partie du palais et des dépendances fut détruite lors de l'attaque néerlandaise le 28 avril 1908.

Deux bâtiments importants sont conservés : la salle de justice, pavillon ouvert, qui faisait office de cour suprême du royaume de Klungkung, et le pavillon flottant que nous venons de visiter.

Nous terminons par la visite de Goa Gaiah (la grotte des éléphants) dont le temple à l’intérieur est un des plus visités et vénérés de Bali.  C’est un temple construit au XIe siècle, il a d'abord été consacré au culte bouddhiste avant d'être transformé en sanctuaire hindouiste. Ce dernier fut détruit lors du dernier tremblement de terre.

Wikipédia dit : « La façade de la grotte est une sculpture de diverses créatures et de démons menaçants. La gueule d'un monstre sert d'entrée à la grotte. Le couloir de 13 m de longueur mène à un carrefour en T. D'un côté on observe une statue (1 m de haut) de Ganesh, dieu de la sagesse, de l’intelligence, de l’éducation et de la prudence, le patron des écoles et des travailleurs du savoir ; de l'autre côté, trois statuettes représentent des lingams de Shiva.

À proximité, des bains rectangulaires sont restés enfouis jusque dans les années 1950. Ils sont divisés en deux parties, chacune décorée de trois statues de femmes portant un vase au niveau du ventre, d'où sort l'eau qui les alimente. Ces bains dateraient du XIe siècle. Le site est mentionné dans le Nagarakertagama, poème épique javanais écrit en 1365. Patrimoine de l’UNESCO depuis 1995.

Voilà ce qui termine notre journée sous un soleil d’une trentaine de degrés centigrades.  Il fait chaud !

En arrivant à la « maison », vite nous sautons dans la piscine afin de nous rafraîchir un peu.  Souper de fruits : mangoustan, salak, kiwi jaune sucré (rien à voir avec ceux que nous connaissons au Québec), rambutan, clémentines et quelques noix de macadam que j’aime, tout comme mes filles les aiment aussi.

Je tombe de sommeil ! xxx

 

 

Jour 16 – Marché hebdomadaire, Kete Kesu, Londa

4 février – mercredi - Hôtel Toraja Misiliana

En premier, je désire parler de notre « chez-nous » de cette semaine.  L’endroit hébergeait une rizière à l’origine.  Le propriétaire a acheté 14 hectares de terre afin de construire cet hôtel, qui malgré qu’il n’y ait pas de climatisation, est très agréable et frais.  La douche date des années ’70, mais fonctionne très bien.  Notre cottage était un ancien grenier pour le riz.

Le personnel est très accueillant mais aussi très présent.  À la réception, les gens portent le costume traditionnel.  Qu’importe où nous sommes une paire de yeux suit nos déplacements.  Parfois, c’est un peu gênant, surtout lors du petit déjeuner.  Leurs prénoms français viennent du fait qu’ils sont chrétiens.  Je me disais aussi!

Les jardins sont superbes et très bien entretenus par deux femmes qui y besognent tout la journée. Ce site est idéal pour tous nos déplacements.  On roule de 15 à 20 minutes, selon l’état des chemins, pour visiter les différents endroits offerts par l’agence.  Le WiFi est gratuit mais la connexion ne se fait qu’à la réception.  Une jolie piscine se trouve au centre de ce complexe hôtelier.  Ce matin, j’aurais bien mangé pain, beurre et confiture.  Le beurre non réfrigéré est monté en spirale et goutte plus le fromage que le beurre.  Bon!

Nous débutons notre journée au marché hebdomadaire qui a lieu le mercredi à Ratanpeo soit à environ 12 km de Lemo où nous habitons.  Une autre chance pour nous avec la présence du soleil, une journée de plus.

Ce marché est très coloré de fruits, légumes, articles ménagers, et tout le tralala d’un marché public, mais celui-ci se distingue par la présence des animaux à vendre, surtout des buffles d’eau et des cochons. Et il y a aussi les fameux combats de coq qui demande une préparation du coq qui dure des semaines et parfois des mois, à le masser, afin d’affermir ses chairs pour qu’il gagne.  De petits couteaux sont fixés aux ergots pour s’assurer de la mort du plus faible qui sera mangé sans honneur. Le coq étant très territorial se battra à mort pour évincer le coq ennemi.

Je goutte au langsat, petit fruit local rond de la grosseur d’un gros raisin rouge qui contient un noyau en son centre enveloppé d’une pulpe gélatineuse sucrée et douce.  Ça sera pour notre souper avec les autres fruits et quelques biscuits accompagnés d’un thé Lipton, gracieuseté de la maison. Ce marché dure toute la journée et une partie de la soirée pour ceux qui n’ont pas trop de route à parcourir.  Durant la semaine, seulement les bâtisses permanentes abritent des animaux qui ainsi peuvent restés à l’ombre sans avoir à parcourir la route à nouveau.  Mais aujourd’hui, des milliers de buffles d’eau, de tout âge, au nez perforé pour insérer une immense corde afin de le retenir à la main de son maître, se tiennent là pour être achetés et sans doute finir saignés durant les différentes cérémonies des Torajas.  Ils sont beaux mais combien sanguinaires.  Marcher pieds nus dans le sang des buffles, il faut le faire!

J’apprends que le bambou sert à la fabrication des articles ménagers : transporter du riz, faire des paniers de toutes sortes, des objets de décorations ou utiles dans la cuisine, alors que le rotin sert à tisser des tapis comme ceux posés sous les buffles avant d’être éventrés.  Ils sont résistants et surtout imperméables.  Le toit de notre cottage est en rotin tressé.

Nous reprenons la route pour Kete Kesu, l’un des plus anciens villages de la région où Richard nous explique la forme et la taille des maisons familiales traditionnelles Tonghonan des Torajas. Elles sont faites en forme de bateaux.  Je ne vois tellement de différence avec toutes celles photographiées depuis que nous sommes dans la région.  Selon l’opinion de celui qui la regarde, le toit peut représenter des cornes de buffles et pour l’autre, surtout s’il est marin, il dira qu’il a la forme d’un bateau.  Comme dit Richard : « Ils ont raison tous les deux ».

Ce village serait céleste car les Torajas, selon la légende, seraient descendus du ciel.  Tana Toraja veut dire « Terre des rois célestes ». Cet endroit daterait de 3 000 ans et le toit Tonghonan qui s’élance vers le ciel lui donne une apparence aérienne.  Mais les marins discutent cette version, car on dit que les Bataks et les Torajas, comme mentionné auparavant, origineraient du sud de la Chine, et ce, depuis 5 000 ans.  Naturellement, vu que l’histoire s’est transmise de bouche à oreille, de génération en génération, il est facile de conclure qu’elle a pu subir bien des variantes selon les oreilles qui les écoutaient et les bouches qui les transmettaient.

Ici, le nombre de cornes de buffle correspond aux nombres d’animaux sacrifiés lors des funérailles.  À mieux dire, au statut social du défunt, alors que chez les Bataks, les cornes correspondaient au compte générationnel de la personne décédée, que dis-je, de l’homme décédé.

Richard explique que dans ce village ancien, le chef du village, pour régler un conflit entre deux antagonistes, leur faisait apporter chacun un coq pour qu’ils se battent.  Le coq gagnant donnait raison à l’une des deux personnes, coupable ou pas.  Ainsi était la cours de justice de ces temps anciens Toraja.  Aujourd’hui, le combat de coq se fait strictement parce que c’est payant pour le gagnant.

Un jeune homme assis près de nous regarde nos allées et venues.  Je demande à Richard pourquoi il n’est pas à l’école.  Ici, primaire et secondaire sont obligatoires, donc l’enfant va à l’école jusqu’à 12 ou 13 ans, et c’est une éducation publique offerte par le gouvernement.  Si les parents n’ont pas de sous pour l’envoyer au collège, alors il cherche un emploi ou quitte son village pour aller travailler ailleurs.  C’est comme l’exode de nos jeunes vers les grandes villes.  Beaucoup de jeunes quittent pour Singapour, Hong Kong ou pour travailler sur les bateaux, car c’est très payant. Je ne parle pas de filles car ça serait trop long et ma frustration ne serait qu’augmentée à ce sujet! Devinez pour les filles???? Bon!

Les grottes de Londa où là aussi les Tau-Tau (poupée à l’effigie des morts) trônent sur un balcon à la devanture d’une grotte du village visité.

Les morts ne sont pas enterrés mais placés à l’intérieure de la grotte, enveloppés dans un tissus ou placés dans un cercueil pour être transportés au cœur de la grotte. Plusieurs tombeaux datent d’une centaine d’années, mais à l’intérieur, on peut voir des corps récents enveloppés ainsi. Ici, les gens disent de la personne décédée, qu’elle est malade jusqu’à ce que ses funérailles aient lieu : alors, ils disent, elle est décédée. Ces cercueils remplis et entassés profondément à l’intérieur donnent un peu de frissons à cotoyer ces crânes et ces ossements pêle-mêle. Des crânes à l'entrée de la grotte surveillent les nouveaux venus avec des yeux ronds et sans expression!

Il est 14h00 et nous dînons à Rantapeo.  Nous sommes fatigués.  J’avise Richard que nous terminons notre journée par ce dîner.  Nous voulons rentrés pour prendre le temps de visiter le site où nous sommes, se baigner, et ce soir, je me fais masser par la cuisinière qui trouve que mes épaules sont trop rigides.  Eh! Bien, ça va pour 19h00 et pour 15$ pour une heure, rien à perdre ma Raymonde!

Nous réalisons qu’à partir de 15h00, le ciel commence par se couvrir, ensuite les nuages s’ajoutent à un rythme continu jusqu’à 16h00 pour ensuite nous menacer de pluie.  Elle annonce sa présence par un tonnerre qui gronde et aujourd’hui, j’ai vu ma première boule de feu qui précède l’éclair.  C’est quelque chose.  Les deux dames qui travaillent dans le jardin ont criées et courues se mettent à l’abri.  Ça duré une heure : temps de repos pour mon homme et relaxation pour moi en triant mes photos de la journée.

Une vieille dame s’abrite d’un parapluie naturel : une feuille de palmier à l’envers.  Sa bouche tachée de bétel sourit à dents espacés et non à pleine dents ! Elle est amusante la madame !

Published on Categories Océanie 2015Tags bambou, , , boule de feu, céleste, cercueil, combat de coq, conflit, crânes, école, exode, génération, justice, Kete Kesu, Lemo, Londa, longsat, marins, massage, nuage, pluie, Rantepao, rotin, Tau Tau, , tissus, tonghonan, Leave a comment on Jour 16 – Marché hebdomadaire, Kete Kesu, Londa

Jour 45 – Beijing et ses merveilles !

17 mars 2013

Aujourd'hui, le 17 mars, c'est l'anniversaire de mon filleul Drew! Joyeux anniversaire jeune homme, plein de bonheur, de santé et de découvertes pour tes 43 ans.

  • Excursion à la Grande Muraille de Badaling qui est la plus connue, la seule construction humaine visible de la lune.
  • Visite de Tombeaux des Changling des Ming où sont enterrés les treize Empereurs des Mings
  • Promenade sur la Voie de l'Esprit pour admirer les belles statues de pierre qui datent du 15e siècle.
  • Visite de fabrique de cloisonné

La Grande Muraille

Quand on regarde pour la première fois la Grande muraille de Chine, il est impossible de ne pas être impressionné par cette structure fabriquée par l'homme. La construction a commencé au 7e siècle av. J.-C., mais on a continué à ajouter des sections et à reconstruire jusqu'au 16e siècle ap. J.-C. La Grande muraille a été construite pour empêcher l'entrée des guerriers qui envahissaient la Chine en venant du nord, mais on a ajouté d'autres sections qui prolongent la muraille sur près de 6700 km vers l'est. La section Badaling est la mieux préservée et celle que nous avons foulée de nos pieds.

Nous parcourons la muraille sur 1 kilomètre vers l'ouest ou la Grande Muraille serpente à travers les montagnes à perte de vue.

Longue de 8 851,8 km selon les derniers relevés, la Grande Muraille constitue l'ouvrage le plus important en termes de longueur, surface et masse jamais construit par l'homme. Sa construction interrompue puis reprise selon les dynasties s'étale sur près de vingt siècles.

Ce système de fortifications, composé de murs et de tours de défenses, était principalement destiné à protéger la Chine des envahisseurs, notamment mongols et les gens du Manchourie.

Même si la grande majorité de l'édifice se situe loin de Pékin, il est possible de visiter quelques tronçons de la Grande Muraille qui se trouvent sur le territoire de la municipalité, à quelques dizaines de kilomètres du centre-ville. Ces secteurs ont été restaurés afin d'accueillir en toute sécurité les touristes, mais la grande majorité de l'édifice ne jouit pas d'autant de soins et est laissée à l'abandon.

Au XIVe siècle, les empereurs de la dynastie Ming dotèrent toutes les grandes cités d'une enceinte fortifiée. Xi'an est la seule à l'avoir conservé presque intacte. Deux millions d'habitants vivent à l'intérieur de cette enceinte de 12 m de haut, qui fait 14 km de pourtour.

Les murs massifs mesurent 12 à 14 m de hauteur et 16 d'épaisseur à la base et 13,74 km de circonférence. Les tours d'angle étaient des tours défensives faisant saillie sur l'extérieur.

Ce matin, a notre arrivée, le site est bien dégagé de nuages et un beau ciel bleu nous accueille. Quelle chance! Pascal a maintenant la réputation d'être le grand manitou du soleil. Je crois qu'il en est bien fier. Vivant nos voyages ensemble, je dois avouer que la formule soleil s'applique a chaque fois. Nous n'avons eut, en 47 jours, qu'une journée de pluie et de froid a Hong Kong.

Ici, les fins de journée sont fraiches pour ne pas dire froides, mais habillée d'une laine et de mon imperméable, je suis très confortable.

Sur la route pour nous rendre a la Grande Muraille, nous sommes passé devant un site Walt Disney. Une divergence d'opinions entre les deux promoteurs fait que le site est fermé malgré les années de travaux effectués.

Les cloisonnés

Maintenant, les objets cloisonnés: la fabrication du cloisonné est une technique de fabrication de bijoux, vases et autres objets de décoration en émail. Les objets produits par cette technique sont également appelés cloisonnés.

Il s'agit de cerner le contour des motifs à l'aide d'une mince bandelette métallique soudée sur le champ du métal. Les alvéoles ainsi obtenues sont remplies d'émail. Le tout est ensuite cuit et poncé. Pour les objets en céramique, les cloisons délimitant le motif sont réalisées par le dépôt d'un filet à l'aide d'une poire.

Ce qui donne une finesse aux bracelets que j'ai acheté. J'ai gardé mes achats pour la fin du voyage afin de ne pas surcharger mes bagages avant le temps!

Voie des Esprits

Nous sommes repartis pour visiter les tombeaux des Mings à Changling. Nous déambulons sur la Voie des Esprits qui nous mènent aux tombeaux des Ming.

La Voie des Esprits passe entre deux colonnes (wangzhu) décorées de nuages, puis sur huit cent mètres entre deux rangées de trente-six statues d'animaux et de mandarins en pierre au milieu de la végétation: quatre lions, quatre licornes (xieshi), quatre chameaux, quatre éléphants, quatre chimères (qilin), et quatre chevaux, présentés tous alternativement accroupis et debout, et également quatre mandarins militaires, quatre mandarins civils et quatre mandarins lettrés (ou émérites). Toutes ces grandes statues sont taillées dans un seul bloc de pierre, et constituent chacune un ouvrage d'art magistral. La statuaire symbolisant la garde d'honneur de l'empereur vise avant tout à orner le mausolée pour former un cortège funèbre.

Cette portion de la Voie des Esprits se termine par une dernière porte, celle du Dragon et du Phénix (Longfengmen), symbolisant respectivement l'empereur et l'impératrice. Marcher sur ce chemin rempli d'histoire accompagnée d'un coucher de soleil, apporte une note d'éternité a notre promenade.

La dynastie des Mings a régné sur la Chine entre 1368 et 1644. Sur les seize empereurs de la dynastie, treize sont enterrés dans une nécropole. Cela représente le plus grand nombre d'empereurs dans une nécropole impériale chinoise. C'est le troisième empereur Ming, Yongle, qui est l'initiateur du projet et qui repose au milieu de la nécropole.

Le culte des ancêtres faisant partie intégrantes des traditions, les tombeaux sont donc très importants dans la culture chinoise. D'après les rites des Ming, on traite les morts comme les vivants. Les morts ont toujours leurs âmes qui existent et ont encore des besoins comme les vivants. Ainsi, les bâtiments des tombeaux sont des palais impériaux en plus petits avec le mur rouge (symbolisant la terre) et les tuiles jaunes (symbolisant le ciel) signifiant la place supérieure de l'empereur et son pouvoir.

Les immenses bâtiments de la nécropole sont complets et bien préservés, et abritent les dépouilles de 13 empereurs, 23 impératrices, 1 concubine supérieure et des concubines accompagnées.

La nécropole est située à 50 km au nord-ouest de Pékin. Sur un territoire de 40 km2,et d'une dimension de neuf kilomètres de longueur sur sept de largeur, le site se trouve dans une cuvette fermée à l'est, à l'ouest et au nord par les contreforts des monts Yanshan et au sud des monts Tian Shou. Il est organisé selon la géomancie traditionnelle chinoise, le Feng Shui, et est disposé en fer à cheval.

Environ 1 km après le début de la Voie des Esprits, se trouve la Grande Porte (Dahongmen), imposante porte en marbre à trois baies et couvertes de tuiles jaunes. Le portail central était réservé au passage des cercueils impériaux et tous les cortèges qui entraient sur le site pour offrir des sacrifices devaient passer par cette porte. Elle est érigée en 1540. À partir de cette Grande Porte, une muraille d'enceinte d'environ 40 kilomètres de long entourait entièrement la nécropole en suivant la configuration du terrain. En poursuivant on arrive au Pavillon de la Stèle (beiting) qui possède un double toit aux rebords en saillie. Toute personne officielle, habilitée à pénétrer dans la nécropole, devait descendre de cheval, y compris l'empereur.

Aux quatre coins du pavillon sont érigées quatre colonnes (huabiao) en marbre blanc, sculptées de motifs en forme de nuages et de dragons. Le centre du pavillon accueille une énorme tortue, symbole d'immortalité en Chine, portant sur son dos la plus grande stèle de Chine, haute de dix mètres, fabriquée en 1425. Cette stèle, nommée "stèle du Chang Ling des Grands Ming dédiée aux mérites divins et aux vertus sacrées de l'empereur", porte d'un côté une inscription de trois mille caractères rédigée par l'empereur Hongxi, et de l'autre côté une composition poétique de l'empereur Qianlong.

Nous avons terminé cette marche avec les "esprits" de grands guerriers, stratèges et conquérants dans bien des sens.

Dégustation de thé

Nous avons aussi assisté à une dégustation du thé. Mon bon ami Raynald m'a demandé de lui rapporter du thé jaune. Malheureusement, ce thé n'est disponible qu'en début de saison du thé, car il est très rare. Il n'y avait que des sachets que j'ai décliné. Désolé Raynald! Je vais quand même essayer d'en acheter a la boutique sans taxe.

Chaque thé a quelques propriétés bien particulières a son essence. J'ai acheté pour gouter la différence des thés que j'ai déjà a la maison. Je réalise que la théière offerte par mon gendre, en est une de bonne qualité car elle est en grés mais aussi par ses caractères chinois sur la théière. Merci mon beau Fredo!


POUR LES PHOTOS DU JOUR & EN SAVOIR PLUS  : Le Jour 45 sur le blogue de Pascal.


 

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