7 février 2015 - Hôtel BBC - WiFi et clim !
Îles flottantes tout comme celles du Lac Inle en Birmanie et celui de Titikaka au Pérou
Nous quittons plus tôt, soit 08h00, car nous avons au moins 6h00 de route avant d'arriver à destination à la ville Sengkang où nous prendrons un genre de canot bois et bambou, pour nous rendre visiter un village flottant.
L'Asie est toujours contrastante pour nous nord- américains, mais toutes les découvertes que nous procure un tel voyage valent bien les inconvénients de la route et parfois, la chaleur qui grimpe à 34oC. Nous apprécions la ponctualité de tous nos guides, le respect des itinéraires, la gentillesse de tous les guides et chauffeurs naturellement certain plus que d'autres.
L'hébergement est à la hauteur de nos attentes. Par contre il nous a été pénible de voir tant de déchets et de rivières complètement polluées; un gros irritant pour nous deux.
Lorsque nous avons quitté l'hôtel ce matin, les employés se préparaient à recevoir 700 personnes à un mariage d'un jeune couple Toraja. 7-0-0 je demande! Oui, oui!
Nous voila partis! Je n'ai pas encore vu un homme chauve. Pas un! Même pas à moitié chauve. Il faut croire que la chaleur et l'humidité sont bonne aux crinières masculines.
Très peu de personnes au cheveux gris. Ou bien ils ne vivent pas longtemps, ou bien ils se teignent. Je demande à Risal. Oui, plusieurs se teignent en noir. Ça paraît pas. Ils commencent à grisonner, comme nous, vers l'âge de 45 ans.
En roulant, je vois de vieilles dames installées à l'étage supérieure regardant vivre les autres dans leur quotidien. De petites filles, au bord de la route, jouent à la mère en utilisant un chat comme bébé. Plusieurs femmes étendent le linge lavé, et ce, très tôt.
Beaucoup de jeunes hommes accroupis sur leur talon fument une cigarette. Ils semblent tellement désabusés! Le visage figé dans une expression d'indifférence totale semble bien décrire leur état d'âme.
Les buffles cèdent leur place aux boeufs lorsque nous changeons de région. Nous passons de la région chrétienne des Toraja pour entrer dans celle des marins musulmans Bughis. Curieusement, j'ai l'image de l'estomac ouvert de l'un des buffles sacrifiés et je me dis que ça semblait du caviar aux milliers de petites mouches qui survolaient cette masse inerte.
Juste aux bonne odeurs qui flottent dans les villages que nous traversons, l'ail, l'oignon et la viande rôtie indiquent que les femmes cuisinent pour le repas du midi. Il est 10h00.
J'ai été surprise de savoir que l'espagnol parlé ici, n'est pas l'espagnol, mais le catalan. D'ailleurs, plusieurs agences de voyage organisent des voyages dans cette langue car plusieurs guides des différentes régions, le parlent très bien. Frédéric pourrait devenir guide ici!
Beaucoup de femmes musulmanes portent le hijab (voile). Les pratiquants de cette religion se servent de la main gauche pour nettoyer l'extrémité anal et de l'ongle très long du pouce gauche pour nettoyer l'intérieur de la cavité nasale. En traduction locale: ils se torchent de la main gauche et se décrotte le nez avec le pouce gauche. Bon!
Après le diner, embarquement à bord d'une barque genre canot léger pour visiter le lac Tempe. Après une demi-heure de navigation, nous visitons une maison de la communauté de marins Bugis qui habitent au centre du lac sur maisons flottantes. Une femme nous accueille en nous offrant des bananes frites, deux versions servies avec un bon thé chaud. Un petit Sprite bien glacé aurait bien fait l'affaire. Il fait déjà très chaud. Par politesse, nous mangeons et buvons sans grand appétit même si c'est délicieux. Les habitants de ces maisons sur pilotis ont trouvé une façon bien singulière d’améliorer leur quotidien en accueillant les touristes dans leurs habitations.
Le navigateur est très habile à passer à travers les jacinthes d'eau denses et serrées qui flottent à la surface du lac Tempe. Il navigue de mains de maître et il choisit des emplacements pour entrer au coeur de ces tapis de plantes.
Le lac Tempe se dresse dans une superficie de plus de 350 km². Risal prend une perche pour vérifier la profondeur de l'eau: environ 1 mètre, 1 mètre 4. D'habitude, c'est en saison sèche que le lac devient très peu profond, en se retirant en grande partie pour n'atteindre plus que 1 ou 2 mètres de profondeur ! Plusieurs centaine de bugis habitent directement sur le lac dans des maisons sur pilotis et vivent essentiellement de la pêche.
La dame qui nous reçoit a environ 45 ans. Elle s'est mariée à 13 ans et a accouché à 14 ans. Elle est déjà grand-maman d'un petit-fils âgé de 2 ans. Elle ne fait pas son âge. Comme je le disais, leur visage est sans âge pour mes yeux québécois qui ne peuvent reconnaître la marque du temps dans ce coin du monde, alors que c'est si facile avec les visages de chez-nous!
Ces maisons se déplacent selon le besoin en poissons. Le plancher de bambou leur permet de flotter ailleurs sans aucune difficulté, à travers les jacinthes d'eau. En se promenant, je réalise que lac Tempe abrite également une grande diversité d'oiseaux : aigrettes, hérons et grues que je peux reconnaître. Les aigrettes, dans leur envolée, demeurent majestueuses avec leurs grandes pattes allongées qui flottent dans les airs.
À contre-jour, les grands bâtons de bambou croisés qui servent à laisser grimper les jacinthes sur leur longueur ressemblent à des tipis dénudés mais de toute beauté dans ce mélange de couleur verte des jacinthes, le bleu de l'eau et le blanc des nuages qui s'amoncellent pour donner des photos magnifiques. Car notre retour se fait sous un ciel menaçant mais pas de pluie pour aujourd'hui.
À Sengkang, nous passons la nuit à l'Hôtel BBC ouvert en janvier 2014. La décoration baroque est très jolie et épurée. Les chambres neuves sont équipées d'air climatisée, d'une TV couleur et surtout du WiFi dans la chambre. Je réalise que lorsqu'un hôtel n'a pas de meubles à la réception, le WiFi est disponible dans la chambre. Si l'hôtel a une réception très meublée et de qualité supérieure aux ***, alors il nous faut venir dans le lobby pour utiliser le WiFi.
À demain gang x x x