12 février 2015 - Depensar pour le Visa de 09h15 à 12h10...Temple à Bedugul, marché local, rizières en terrasses UNESCO, Jardin botanique, Jatiluwih
Une des particularité de Bali, c'est comme ce matin, le nombre impressionnant de porteuses d’offrandes que l'on croise un peu partout sur la route, dans les temples, traversant les rizières. Un spectacle unique ! Nous descendons à Denpasar pour régler l'histoire de l'extension de nos visas.
Trois heures d'attente dans un local où les étrangers circulent remplis d'espoir qu'ils pourront "extensionner" leur visa, tout comme nous. Madi, l'ami de Serinata nous accueille au Ministère du Tourisme. Connaissant notre chance, nous passerons rapidement pour débuter une autre journée de découverte dans les différences, surtout religieuse et culturelles, d'avec celles de l'Inde.
En route, nous apprenons que l'ancien palais du roi est habité par des membres de sa descendance familiale à Ubud.
Le met préféré des hindous balinais est le cochon rôti. Je dis: "Le mechoui". Non, non de répondre Serinata le babi guling. Ici, très peu de végétarisme. Bien différent de l'Inde. Les repas sont pris en silence, ce qui fait, qu'il est vite expédié. Le balinais mange soit devant la tv, soit dans la cuisine, soit dans le jardin car il n'y a pas de salle à manger ici.
Le marché local ouvre vers 03h00 jusqu'à 08h00 afin que les femmes aient le temps de préparer le repas du matin et du midi ainsi que les offrandes tellement importantes pour chaque famille. C'est aussi pour s'assurer que toute la famille a le ventre plein avant de quitter la maison.
Les hommes fument très peu car c'est néfaste pour la santé. Ils ne traînent pas non plus devant les devantures de magasin ou de boutiques alors que la femme travaille, comme on a pu voir dans les autres provinces. Ici, les deux travaillent. Il n'y a que très peu de chômage à Bali.
Harry Smith, célèbre peintre est venu enseigné l'art de la peinture à Bali. La coutume se continue afin d'aider les artistes d'ici de se faire connaître par cet forme d'art.
Ici, le combat de coq est différent de celui qui se pratique dans les autres provinces d'Indonésie. Il fût un temps où les combats de coq étaient fréquents et chaque village en organisait. Depuis 2005, ils ne peuvent de par la loi qu'avoir lieu lors de certaines importantes festivités religieuses, et cela encore que de manière très contrôlée. Voici le rituel de préparation du coq pour le combat de sa vie.
Premièrement, le proprio lui fait prendre du soleil, tôt le matin. Ensuite, il le nourrit bien, tous les jours. Troisièmement, durant la journée, c'est le massage du coq pour renforcer ses pattes et ses muscles. Le ring mesure 3 m x 3 m et il y a un arbitre qui compte jusqu'à trois pour le début du combat qui ne dure, en général, que 3 à 4 minutes. Le reste du combat se déroule comme partout ailleurs. Ici, c'est juste défendu de le faire en gageure. Il n'y a pas de casino, pas de loterie non plus.
Le vélo est défendu de circuler dans la ville de Denpasar ainsi que les besak. Les bemos sont très rares mais les taxis pilulent. Bali est riche et ça se voit partout. Le tourisme amène une qualité supérieure à cette province où tout est un peu plus cher que dans les autres provinces.
Lorsque j'ai parlé, dans un blogue précédent, du cuisinier qui disait "pénis" au lieu de fish, bien voici l'explication. Dans l'alphabet balinais, il n'y a pas de f ni de v. Le f est remplacé par le b ou le p et le v est remplacé par le w. Fish devient pish d'où le mot prononcé piiiish qui fut pour mon oreille orientale, pénis! Aujourd'hui, Serinata dit jeuuune. Pascal se demande bien de quoi il parle. Il disait "jaune". Une autre fois, il dit "sous" dans les champs. Ben voyons, ça coûte des sous. Non, il veut dire des "choux". Bon!
Il y a 4 "suces" (choses) d'interdites lors du Nouvel an balinais - Nyepi depuis 1937 - jour férié obligatoire qui a lieu suite à la pleine lune du mois de mars: 1) défense de travailler, exception du personnel des hôpitaux, policiers et des hôtels. 2) L'électricité est fermé pour tout le monde à partir de 06h00, et ce, pour la journée. 3) Tout le monde reste à la maison. Pas d'excursion pour le tourisme non plus. 4) Pas de télé, ni de radio ni de spectacle.
Ce matin, je remarque qu'il y a plusieurs petits vieux blancs avec de jeunes femmes balinaises. Je demande à Serinata si ce sont des américains. Pas seulement: des australiens, des japonais et des européens. Mais le contraire est vrai aussi: de jeunes balinais marient des femmes allemandes, japonaises, australiennes et européennes. En général, elles demeurent à Bali, car "qui prend mari, prend pays" semble bien s'appliquer ici aussi.
Serinata nous énumère les 4 castes: Brahmana, Satria, Wesia et Sudras. Voici le lien. Ici, le système de caste est beaucoup plus flexible que celui en Inde. Mais, une loi reste immuable: si une fille de caste inférieure marie un homme de caste supérieure, alors change de caste et monte dans la hiérarchie de son mari. Si un homme de caste inférieure marie une femme de caste supérieure, celle-ci descend dans la hiérarchie de son mari. C'est un peu comme nos autochtones. Un "indien" marie une blanche au Québec, il peut vivre à l'extérieur de la réserve et il garde tous ses droits. Pas pour l'indienne qui marie un blanc. Elle perd ses droits du moment qu'elle quitte sa réserve.
Comme l'écrit une blogueuse, dès le 8e siècle, on retrouve les premières traces d'une "indianisation" de Bali. Puis, quand les souverains indonésiens se convertirent à l'Islam, une bonne partie des fidèles de la religion hindoue se réfugia à Bali où elle conserva intactes ses croyances. Voilà pourquoi, aujourd'hui encore, 93% des Balinais sont hindous; il n'en reste que quelques petits groupes de musulmans, de protestants, de catholiques et de bouddhistes. La capitale de Bali, Denpasar, offre un témoignage parfait de la tolérance: les temples, les églises et les mosquées ont été construits les uns à côté des autres.
Naturellement, notre journée débute de travers. Nous resterons 3h00 dans ce local où chacun espère passer rapidement. Parfois, des agents de voyage repartent avec une pile de dossiers en demande d'extension. Nous, c'est seulement deux! Rien à faire. Madi a beau insister, il nous faut attendre. À suivre. Je peux vous dire que Pascal fait "du sang de cochon". Malheureusement, je ne partage pas cette peur. Je pense que les 7 jours obligatoires pour obtenir cette extension nous permettra de rester jusqu'à la fin de nos vacances.
Il est déjà temps de remonter dîner dans le nord où se trouvent la plupart de nos excursions de la journée. C'est un buffet pris dans un village: Pacung. Des asiatiques occupent les tables ainsi que des russes. C'est bon mais pas comme avant hier où le buffet était excellent.
Nous partons pour Bedugul. Dû au climat frais, cette zone est utilisée par les balinais pour planter des légumes et des céréales.
Temple Pura Ulun Danu Bratan (Bedugul)
Selon mon amie Denise Jodoin, ce temple situé au bord du lac Bratan où un meru de 11 étages domine le temple Pura Ulun Danu Bratan fondé au 17e siècle et dédié à la déesse du lac, Dewi Danu est une des plus choses qu'elle ait vu durant ses multiples voyages. J'aurai des photos demain car il me faut apprendre comment brancher mes appareils vu que c'est avec la tablette Samsung que je capte ces beautés.
Sous un certain angle, le regard peut porter à la fois sur le temple hindouiste de Bratan, sur un stupa bouddhiste et sur le dôme d'une mosquée, illustrant une spécificité balinaise, celle d'une coexistence multi-religieuse pacifique.
Le fameux marché du coin. Je ne peux en parler car tout ce que j'en ai vu, c'est l'achat que j'y ait fait. J'avais vu à Tabo Cottages, des plats recouverts de moustiquaires pour les plats servis à l'extérieur. Je les ai enfin trouvés à ce fameux marché. Pascal voulait s'asseoir dans l'auto et m'attendre. Pas question, nous repartons, car mes achats sont terminés dans cette région. Il me reste encore Flores et Lomboc après tout! L'histoire du marché ne s'arrête pas ici mon beau Pascal!
Je ne peux parler non plus du Jardin Botanique car c'est la saison hivernale et toute la nature est endormie. Seuls le cactus méritent notre attention. En plus, cette première journée de pluie depuis le début de notre voyage, ralentie nos ardeurs de déambuler à l'extérieur.
On se dirige ensuite vers la région rurale de Jatiluwith – qui signifie en balinais « très merveilleux » où nous profitons des superbes vues (une des plus belles de l’île) et des rizières en terrasses. Je reste assise dans la vannette alors que Pascal sort avec Serinata, sous un petit crachin ennuyant. Je prends de superbes photos sans avoir à me déplacer. Je vois bien que mon homme ne veut pas être pris en photo car je refuse de sortir me faire mouiller. Il est jalouxxxx de mon comfort. Lorsqu'il revient, je lui montre mes superbes photos. Nous finissons par en rire. Ces rizières sont inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, non seulement pour leur beauté, mais aussi pour tous les rites religieux et les pratiques culturelles de ceux qui les exploitent.
Bali est caractérisée par une végétation luxuriante et des paysages verdoyants, par des rivages séduisants, par les vestiges imposants de son histoire, par le charme de ses traditions et rituels qui marquent la vie de chaque Balinais, ainsi que par la sérénité et la paix qu'on trouve chez eux. Le sens du sacré, une gentillesse spontanée, une nature d'une richesse exceptionnelle, une flore exubérante, des paysages qui reflètent la douceur de vivre, tout cet ensemble fait de l'île un lieu enchanteur et extrêmement fascinant. Tout a été dit! On la nomme "L'Île des Dieux" et hier, j'ai appris qu'on la nomme aussi "L'Île de l'Amour". Vive la Saint-Valentin en avance!
Je suis témoin que les gens passent leur vie de paysans à retourner la terre, creuser, couper du bois, planter, repiquer, ramasser, faire pousser du riz, des haricots, du café, du cacao et des bananes, cultivant la moindre parcelle de terre, faisant pousser du riz jusque près de leurs habitations.
Pour ce qui est du temple de Tanah Lot, après avoir posé la question à notre guide, j'apprends que nous le visiterons lors de notre retour à Jambaran, après avoir visiter Flores. Super! Nous aurons le même guide et le même chauffeur.
Bonne nuit car il nous faut se lever à 03h30 pour prendre notre avion à Denpasar qui est à au moins 3/4 d'heure de route. Bizzzzz
Visite de Tanah Lot : un des temples le plus fameux et charismatique de l’île posé sur un ilot rocheux.