Skip to content

Jour 17 – Ici et maintenant! Quel plaisir!

17 février 2013

Bonsoir,

Je viens m'asseoir pour écrire mes impressions dans une odeur de lilas qui flotte et m'enivre de sérénité. Dans le petit ruisseau, au pied du balcon de notre "cottage", des poissons nagent sous mes yeux ébahis de leur nombre.

Une petite cascade accompagne le chant des oiseaux, comme pour ceux et celles au Lac St-Jean qui vivent dans la nature une bonne partie de l'année, ce chant me charme.

Hier soir, nous avons dormi dans un spa au bord du lac Inle. Réveil a 04h00 par le muezzin qui répète qu'Allah... lalalalalal.... Il bat l'heure du coq qui est 05h00. Je me rendors sur ce cauchemar éveillé.

Et ce soir, nous dormons dans un autre spa qui offre plus de services (mon chum arrive d'un massage): spa, jacuzzi, centre d'affaires. Comme à chaque soir, je suis émerveillée par la qualité des hôtels où nous terminons nos journées, souvent fatigués.

Sur le lac Inle

Mais le grand gagnant de mes préférences: le Lac Inle. Mine, notre jeune guide de 19 ans, nous annonce que nous ne pourrons visiter Sagar à cause d'un passage obstrué sous un pont . Elle nous a monté un autre itinéraire. Et on part... sans même questionner. Une fois montés dans la barque, nous apprenons une partie de notre itinéraire.

Une fois sécurisée dans la pirogue, oui, oui, une pirogue, bien assisse sur une chaise en bois dont le gilet de sauvetage me sert de dossier, le lac apparaît sous mes yeux. Un dédale de canaux où une circulation importante, déjà à 08h30, nous fait glisser vers notre journée découverte.

La balade est un enchantement. Mine m'apprend que toute la région du lac se trouve dans la municipalité de Nyaung Shwe. La population est composée d'Inthas (fils du lac) et d'autres Shans, de Taungyo, de Pa-O (Taungthu)... et des birmans. La plupart sont bouddhistes. La circulation s'explique par le fait que ce lac est le 2e plus grand lac birman et une destination touristique majeure.

Quatre grandes villes s'étirent au bord du lac, et de nombreux petits villages s'ajoutent sur ses berges (environ 60) et d'autres se trouvent sur le lac lui-même. Ils vivent dans des maisons de bois et de bambou tressé sur pilotis. Ils sont surtout pécheurs et fermiers. Leur technique de pèche est unique. Si vous avez la chance d'aller voir sur Internet, cette méthode qu'ils ont de se servir d'une jambe pour ramer et se diriger, alors que les deux bras sont libres pour pécher. Ce matin, à gauche de notre pirogue. ils formaient des ombres chinoises magnifiques. J'espère que mes photos les rendront bien.

Alors qu'à notre droite, les canaux de ce lac d'eau douce situé sur le plateau Shan, sont en général, peu profonds. Ils varient de 2,10 m à la saison sèche et montent jusqu'a 3,60 m à la saison des pluies qui s'en vient d'ici quelques mois. Le lac s'étire sur 20 km et a une superficie de 158 km. Environ 100 000 habitants sont répartis tout autour. Si j'ai bien compris Mine, les eaux du lac se jettent dans la Nam Pilu (ou Balu Chaung), à son extrémité sud. Il y a aussi une source chaude près de sa berge nord. Hier, en revenant, Mine nous disait que les touristes qui revenaient en vélo, arrivaient de se baigner dans la source d'eau chaude.

Les villages flottants

Ce qui devient intéressant, ce sont ses jardins flottants extrêmement fertiles grâce à l'eau chargée de nutriments.

Les villages sont autonomes avec les services scolaires, religieux, commerciaux, de restaurations et aussi d'activités artisanales. Ici, on file la soie, le coton et le lotus. Ça, je n'avais encore jamais vu. On confectionne foulards, longuys...

Trois familles représentent des femmes à long cou résident aussi dans le village. Nous sommes bien heureux d'avoir visité le village de ces femmes en Thaïlande. Je trouve qu'ici, elles ne cadrent pas dans le paysage. Bon!

Les dames tisserands me rappellent maman et ma sœur Gaétane. Ici, monter un métier, ce qui veut dire enfiler les 2 400 lames avec un fil de lotus, la dame prend une journée complète. Il me semble que maman prenait plus que ça. Il faut dire qu'elle devait arrêter souvent pour sa besogne. Ma sœur Gaétane pourra me dire.

Entre chaque arrêt, je vois les plantes au bout desquelles se balancent une grappe de fleurs dorées que le vent articulent paresseusement. Comme dirait ma Valérie: comme c'est beau!

Mine demande que je publie sa phrase: "Mon cœur n'est pas fait «in China» (porcelaine); il ne peut se briser facilement". Leur proximité à la Chine apporte beaucoup de copie de toute sorte ce qui appauvrie les artisanats locaux.

Notre chauffeur de pirogue ne s'en laisse pas imposer: une fois, à une intersection de canaux, une pirogue s'en venait droit sur nous. Notre chauffeur a accéléré au lieu de la laisser passer. Pas drôle le gars. En revenant, il dépassait tout ce qui était devant lui. Il m'a fallu ouvrir une ombrelle pour éviter d'être arrosée de la tète aux pieds. Pas drôle le gars!

À notre retour, l'eau roule le long de la pirogue et mouille mes vêtements. Ce qui me fait sourire, car je sais qu'avec le vent et le soleil, je serai au sec aussitôt descendue sur terre.

J'aurais encore bien des choses à raconter, mais ça suffit. Je vais me coucher. Il est déjà 22h00 et les grenouilles semblent fredonner le même refrain: va te coucher ma fille, demain tu te lèves tôt. ahahahah

Tendresse et bonne nuit a vous qui me lisez! x x x


POUR LES PHOTOS DU JOUR & EN SAVOIR PLUS  : Le Jour 17 sur le blogue de Pascal.


 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *