15 février 2013
Bonjour,
Dan, j'ai bien lu ton message. Merci pour le petit clin d'oeil.
Ma persévérance m'a permis d'envoyer mes trois épisodes des villes de Yangon et Bagan. Ce matin à 05h15, debout pour débuter notre journée par un vol vers Mandalay, qui en plus d'être une province est aussi une ville importante. Nous pourrons obtenir de l'argent de notre carte de crédit. On verra comme dirait Panada. Elle me manque beaucoup.
Par contre Djaw, lui, met l'accent sur l'histoire. Je croyais qu'il était enseignant. Nos deux accents en anglais étant limite de la compréhension, pour lui comme pour nous, Pascal et moi avons eu à mettre nos oreilles au mode "écoute attentive" et ainsi, nous parvenons à comprendre les bonnes instructions. Il répète souvent la même chose et c'est parfait ainsi.
Hier soir, au souper, c'était des danseuses locales accompagnées de musiciens locaux. Notre table était en surplomb et je pouvais les voir se préparer dans une sorte de ruelle servant aussi de cour intérieure. L'âge variait de 12-13 ans à 60-65 ans. Djaw nous racontait le sujet où la légende de la chanson et de la danse.
La grande différence que je note en tout premier, c'est la manière des gens birmans de s'habiller. Ils portent toujours le costume local. D'ici quelques années, je crois bien que nous les verrons s'occidentaliser et commencer à porter le jean. Pas une seule personne ne le porte encore.
Djaw nous dit que la température devrait être un peu plus fraîche qu'à Bangan. J'ose l'espérer. Depuis notre arrivée à l'aéroport de Yangon, et maintenant à Bangan, les vols sont annoncés par une pancarte que tient un homme. Il la porte bien haut et crie le no. du vol. Je ne comprends rien! Une chance que ce sont des numéros. J'en conclus que c'est la raison principale que les vols portent des numéros et non des lettres: c'est universel ainsi.
Les touristes par nombre de personnes visitant le Myanmar: les Français depuis le tout début, beaucoup de Japonais et de Chinois à Bangan, des allemands, des américains et très, très peu de canadien. En Thaïlande, nous avons entendu des québécois: ici, aucun. Les guides birmans nous demandent de faire de la publicité pour accueillir le tourisme.
Les gens mendient beaucoup comparés à la Thaïlande. Ils le font avec gentillesse mais avec insistance. La persévérance est une autre de leur qualité principale. Il nous en coûte le double pour tout ici au Myanmar. 100$ US ne tient que 2 jours pour nous deux et pourtant tout est inclus. Ce montant comprend: 4$/jour au guide, 3$/jour au chauffeur, le prix d'une bière est de 3,50$ et une bouteille d'eau 1,50$. Quelques dons, quelques dollars aux enfants et femmes, tips aux porteurs de valises à l'arrivée et au départ (5$ à chaque fois), le tout fait que nous faisons vivre plusieurs familles birmanes. Lorsque nous changeons notre argent, la plus petite coupure est le 1$. Lorsque je regarde les birmans payer, ils utilisent la monnaie principalement. En conclusion, nous payons très cher comparé à eux.
À la banque où je suis allée demander des coupures plus petites, on nous donne le 1$. Pas de monnaie du tout. Thai, notre jeune guide de 26 ans rit et dit que la jeune caissière voit la première touriste demander moins que 1$. Je crois que nous sommes souvent pris en otage et que les gens profitent de nous. Sans être pour autant victime, je comprends qu'ils sont moins riches que nous, mais lorsque j'étais pauvre, je ne demandais pas la charité: je travaillais pour m'en sortir. C'est par principe que je réagis à cette forme d'abus. Bon!
Comme vous le savez sans doute tous, nous prendrons une douzaine de vols domestiques. Nous avons débuté en partant de Bangkok, Thaïlande pour nous envoler vers Yangon, Myanmar.
De Yangon nous sommes montés à Bagan d'ou nous sommes repartis ce matin pour atterrir à Mandalay.
Demain matin, nous quitterons Mandalay pour nous envoler à Heho où verrons une nouvelle façon de naviguer en pirogue ainsi que la méthode de pèche de ce coin de pays.
Les aéroports sont assez petits et nous sommes entassés 3 à 4 passagers de vols différents. Nous voyageons principalement sur des ATR 72-500. Les vols durent de 45 minutes à 1 heure.
Aujourd'hui, à Mandalay, nous visitions le pont U Bein, le plus long pont en teck du monde avec des 1 200 mètres, bâti en 1849 traverse le lac Taungthaman, à Amarapura. Il porte le nom du maire U Bein avec des colonnes abandonnées lors du transfert de la capitale à Mandalay.
Des pêcheurs viennent essayer de prendre quelques poissons, en général de la carpe. C'est un endroit très vivant. Les moines qui vivent au monastère voisin, le Kyaung Maha Ganayon, enseignent le français. Les couples âgés et les groupe de jeunes se promènent. Le pont fut construit à partir des ruines du palais royal de la ville d'Inwa, abandonné a la fin du XIXe siècle suite à un tremblement de terre. À mon avis, sa réputation est surfaite...
Ce matin, Thai nous arrête saluer un ami qui se marie. Je suis assise aux noces avec les mariés: elle 18 ans, lui 20 ans. Je vous le dis, j'ai l'impression de reculer dans le temps et d'être au Québec dans les années 60. Bon!
La journée se termine par un autre coucher de soleil magnifique à partir d'une pagode construite sur un mont. Nous sommes bien de 200 à 300 personnes à y assister.
Nous discutons beaucoup en dînant et en soupant avec Thai. Je vous en reparlerai une autre fois.
Bonne nuit et tendresse x x x
Pst: j'ai bien lu vos commentaires et je vous en remercie.
POUR LES PHOTOS DU JOUR & EN SAVOIR PLUS : Le Jour 15 sur le blogue de Pascal.
Gros smack de Montréal xx