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SulawesiSengkang, Sulawesi - Samedi 7 février 2015

Dés 8h00 ce matin, nous étions sur la route en direction de la ville de Sengkang, dans le sud de l’île de Sulawesi. Pendant 5 heures nous avons gravi et descendu des montagnes et passé à travers de nombreuses villes et villages. La route est belle et pas trop «cahoteuse» ce qui fait du bien à nos postérieurs passablement amochés au cours des derniers jours sur les petites routes tortueuses et raboteuses des alentours de Rantepao.

EN PAYS BUGI

Nous avons quitté le pays des Toraja à 80% chrétien pour celui des Bugis à 80% musulman. Les différences nous sautent vite aux yeux : plus de femmes avec foulards, plus de mosquées et surtout, des maisons plus «sobres» avec des toits moins exubérants qu’au Toraja.

LES CHIENS

Une autre différence : l’absence presque totale de chiens et de poules sur la route! Pourquoi? Les musulmans, contrairement aux chrétiens, n’aiment pas du tout les chiens! Quant aux poules, aucune idée!

LES POULES

Parlant de poules, nous avons bien ri en pénétrant dans le territoire Toraja. Nous avons alors remarqué un comportement bizarre de notre chauffeur Rahsni qui klaxonnait souvent en faisait semblant de chasser des mouches devant lui. En l’observant attentivement, nous avons compris qu’il faisait signe aux poules de s’enlever du chemin! Réalisant que nous avions compris son manège,  il s’est tourné vers nous et nous a lancé : « Ayam goreng!» (Du poulet frit!). Sapré Rashni!

LES RIZIÈRES

Nous avons traversé une plaine immense constituée uniquement de rizières des deux cotés de la route. Un peu comme les champs de blé dans les province de l’Ouest chez nous. Convaincu que le plantage de tout se riz devait se faire mécaniquement, je demande si c’est bien le cas. Eh ben non! Tout est encore fait «à la mitaine»! Incroyable!  Mais d’un autre coté, c’est mieux comme cela : au moins les gens travaillent. En passant, j'ai finalement pu voir un tracteur à l'oeuvre dans une rizière. Ça manquait à ma culture!

LES POISSONS

Un autre point m’avait intrigué la veille : la présence de ronds d’eau dans les rizières. Je croyais que c’étaient les buffles qui les faisaient, ben non encore! Ce sont des trous profonds creusés intentionnellement pour recevoir les poissons pendant la production de riz alors que les rizières sont à sec. Entre les récoltes, les rizières sont à nouveau inondées, les poissons sortent du trou et prolifèrent. Elles servent alors de pisciculture! Bien pensé!

DUELS DE BUFFLES

Parlant de buffles, à la télé hier soir, j’ai regardé des combats mettant en présence des paires de mastodontes. Un des duels s’est terminé après 10 minutes d’un tête-à-tête acharné alors qu’un des deux buffles s’est effondré de fatigue. L’autre en a profité pour le charger sur tout le corps. Pas beau à voir. Je le croyais mort, mais non, après 10 minutes d’incitation, il est parvenu à se remettre sur pattes, mais fallait qu’il soit soutenu pour ne pas qu’il retombe au sol. Risal nous a dit que ces duels ont lieu avant les funérailles et que ces buffles seront tous immolés par la suite! Vainqueur ou vaincu, même sort!

AU VILLAGE FLOTTANT

Arrivés à Sengkang vers 13h00, nous avons dîner et nous sommes ensuite dirigé vers un embarcadère pour monter à bord d’un long canot motorisé qui nous a mené jusqu’au lac Tempe. Nous avons d’abord suivi une rivière, et, parvenus au lac, traversé des champs de jacinthes d’eau qui sont en train d’envahir ce lac. Les pêcheurs les contrôlent en plantant de longues tiges de bambous sous forme de tipis ce qui les retiennent en formant des «îles» flottantes de ces plantes. Même si je les considère comme indésirables, ce n'est pas l'avis des pêcheurs car les poissons sont plus nombreux près de ces «îles».

Nous sommes allés prendre le thé et manger des bananes frites à la maison flottante de la femme d’un pêcheur. Ils demeurent ici pour la pêche mais possèdent aussi une maison à la ville où leurs enfants résident pour aller à l’école. Ils sont probablement gardés par les grands-parents.

Cette rencontre a été très cordiale et intéressante. Elle nous a rappelé vivement notre promenade sur le lac Inle en Birmanie qui fut un des événements de notre voyage en Asie en 2013.

Elle et le conducteur du canot parlaient entre eux le dialecte Bugi mais la langue commune avec Risal était le bahasa, la langue indonésienne. Seulement en Sulawesi, vingt dialectes différents sont parlés mais non enseignés. Risal parle le Toraja mais ne comprend pas le Bugi.

Le retour à la ville a été plus difficile car notre conducteur a eu de la peine à retrouver le bon chemin car il fallait traverser des bancs de jacinthes d’eau à pleine vitesse et, une couple de fois, le banc était trop large et le nez du canot s’y est empêtré. Il a fallu reculer et trouver un autre chemin.

Comme toujours, lorsque nous sommes montés sur la terre ferme, des jeunes musulmanes nous attendaient pour se faire photographier avec Raymonde. Encore une autre série de photos de ma belle amour sur les Facebook indonésiens ce soir!

NOTRE HÔTEL

Ce soir nous logeons au BBC, un hôtel inauguré l’an passé. Notre chambre à deux lits est petite mais celle à lit double sont plus grandes semble-t-il. Bon, nous ne sommes ici qu’une nuit car demain nous retournons à Makassar pour notre vol vers Bali en soirée. Nous aimons notre chambre car même si l’hôtel est un 3* nous avons la clim et le WiFi dans la chambre et ça dérape en vitesse! Merveilleux!

 

 


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Pour la version «cartésienne» de ce voyage, ne manquez pas de consulter le blogue INDONÉSIE PASCAL que Pascal rédige minutieusement au jour le jour!


 

Auteur : Pascal
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SulawesiRantepao, Sulawesi - Mercredi 4 février 2015

Dès 9h00 ce matin, nous avons pris la direction du grand marché hebdomadaire régional qui se tient près de la ville. Les buffles et les porcs sont la vedette aujourd’hui et nous en voyons de toutes les sortes. Tout comme les fruits d’ailleurs dont nous avons découvert et acheté une nouvelle variété, les langsats. J’ai mis une photo dans la galerie.

Après la visite du village ancestral de Ke Te Kesu, notre guide a poursuivi sur le thème des «cimetières» en nous faisant visiter deux sites dont les grottes de Londa où les vieilles tombes de bois laissent voir les ossements et les cranes qui nous dévisagent effrontément de leurs orbites creuses!

Après dîner, vers 14h30, nous avons demandé à notre guide de terminer les visites et de retourner à l’hôtel car la chaleur et l’humidité nous accablent et nous voulons avoir un peu de repos aujourd’hui.

Je profite donc ce temps de relaxation pour vous entretenir de quelques sujets.

LA TEMPÉRATURE

Ici en Indonésie, c’est la saison des pluies présentement mais il fait chaud quand même et nous transpirons beaucoup. Nous avons eu des journées de pluies mais toujours lorsque nous étions en transit, jamais les jours de visites. Je ne sais pas si c’est normal mais nous sommes vraiment choyés : il fait beau soleil jusqu’à 15h00 alors que le ciel commence à se couvrir de gros nuages sombres.

Nous savons alors qu’il nous reste environ une heure avant que les éclairs illuminent le ciel et le tonnerre ne se fasse entende et, ici, quand il tonne, il tonne! C’est épeurant. Vers 16h00, la pluie débute et peut se poursuivre sans interruption pendant une heure. Heureusement pour nous, les visites se terminent toujours vers 15h30 donc avant la pluie.

LA NOURRITURE

Aucun problème avec la nourriture indonésienne mais ce n’est pas partout que l’on peut déguster nos mets favoris comme le gado gado ou la fameuse soto ayam, la soupe au poulet avec vermicelle de riz et lait de coco. Un délice… lorsque disponible! Par contre, si on commande un met avec des morceaux de poulet, nous sommes toujours déçus car les parties qui nous sont servies proviennent toujours des morceaux contenant le moins de viande! On est loin du poulet frit Kentucky!

Comme les portions sont grosses, nous ne prenons que le repas du midi en partageant nos assiettes généralement du riz frit (nasi goreng) ou des nouilles frites (mie goreng) aux crevettes. C’est délicieux! Le soir, nous mangeons nos fruits favoris : salak, rambutan, langsat et mandarines.

LES BUFFLES

Hier, lors de la cérémonie funéraire, quatre buffles ont été immolés. Selon Richard, notre guide, chaque buffle coûte 2000 $. Aujourd’hui, au marché des bêtes, nous avons des buffles à 15 000 $. C’est cher la livre! Il nous dit aussi que la région Toraja importe maintenant des buffles car la production locale ne suffit pas à la demande pour les cérémonies typique de cette région à 80 % chrétienne. Dans les parties musulmanes cette pratique n’est pas de mise car le corps du défunt doit être enterré le même jour ce qui laisse peu de temps pour les cérémonies dont nous avons été témoins ici.

 LES COQS

Ici, on a deux sortes de coqs. D’abord, ceux qui commencent à chanter dès 3h00 du matin et qui ne cessent qu’à la tombée du jour. C’est donc complètement faux l’histoire que les coqs ne chantent que le matin! En tout cas, pas ici!

Et il y a les coqs de combat! C’est interdit mais tout le monde le fait. Et on gagne beaucoup. On achète un bon coq au marché public comme celui de ce matin. On s’assure qu’il a de longs et bons ergots, on lui donne un bonne diète, on lui masse régulièrement les pattes. Aucun entrainement au combat n’est requis car les coqs s’affrontent naturellement dès qu’ils sont mis en présence d’un adversaire. Ils ne le savent pas, mais ils ne vivront jamais pour un autre combat. Le temps venu, on inscrit son coq pour un combat en oubliant pas de lui installer des petits couteaux pointus et coupant aux ergots! Le combat se termine dès qu’un des deux coqs meure. Le vainqueur est celui qui lui survit quelques secondes de plus! Si les deux meurent en même temps c’est un match nul.

Voilà pour aujourd’hui!

 


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Auteur : Pascal
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SulawesiRantepao, Sulawesi - Mardi 3 février 2015

On dit qu’on fait notre chance mais encore faut-il qu’il y ait parfois des coïncidences comme nous avons vécu ce matin.
Partis en visite vers 9h00, notre première destination est la visite des niches funéraires Tau Tau dans le roc à Lemo. En chemin, notre guide Richard nous dit qu’il va s’informer pour savoir si nous ne pourrions pas assister à une cérémonie funéraire cette semaine car elles sont impressionnantes. Je me dis en moi-même : « C’est placé dans l’Univers! Cher Richard! »

Nous quittons la route principale pour nous diriger vers les niches que nous voilà interdit de circuler! Tout est bloqué en avant et deviner pourquoi? Une cérémonie funéraire vient de débuter!

CÉRÉMONIE FUNÉRAIRE

Quatre buffles ont été égorgés et gisent sur le chemin. Des gens ont commencé à les dépecer. Plusieurs cochons attendent aussi leur tour! C’est la première fois que je vois autant de sang de ma vie! Oh la la! Et les dépeceurs qui pataugent là-dedans et vont porter tous les morceaux de viande y compris les abats à une plateforme où on les divisent pour redonner aux familles reliées au mort.

L’homme décédé était au début de la soixantaine. Par la porte nous voyons son cercueil au milieu de la pièce. La famille proche est assise devant la maison. Tous les terrains environnant la maison du défunt ont été prêtés par les voisins pour y construire des abris temporaires en bambou. J’étais convaincu que c’étaient des maisons permanentes!
Non! Tout est temporaire même la très belle salle de réceptions où les membres de la famille du défunt reçoivent les offrandes des amis et visiteurs ! Nous avons donné un carton de cigarettes… ce qui est le standard pour les visiteurs comme nous. Une suite de salles temporaires ont été érigées le long du chemin et numérotées : elles sont destinées aux membres des familles reliées au défunt. Un maître de cérémonie annonce sur son système de son l’arrivée des gens. Tout semble orchestré à la minute près. Impressionnant!

Des touristes français nous disent qu’un de leurs amis a déjà assisté à des funérailles comme celle-ci qui avaient durées 14 jours avec, à chaque jour, l’immolation de buffles et de cochons pour nourrir tout ce monde! Ici, on nous dit que la cérémonie ne va durer qu’une seule journée mais en regardant tout le faste qui l’entoure, je n’ose imaginer le prix de tout cela. Richard dit que tous les animaux immolés sont autant de dettes que la famille aura à l’avenir envers ceux qui les ont apportés ici. «On est dans les dettes même après notre mort! » nous dit-il!

Même si nous ne sommes que des visiteurs, on souligne notre présence au micro et une petite salle nous est réservée où on nous offre du thé, du café et des gâteaux et biscuits. On ne nous met aucune restriction pour les photos.

NICHES FUNÉRAIRES

Le temps passe et Richard nous conduit ensuite à la paroi de roc dans laquelle des niches sont creusées pour y mettre les défunts. Des figurines grandeur nature à la ressemblance y sont aussi installées. On les appelées tau tau.

CIMETIÈRE DE BÉBÉS

Nous quittons Lemo pour un autre village où nous visitons un petit cimetière très original pour les bébés morts avant qu’ils n’aient des dents. Les petites dépouilles étaient mises dans des niches creusées dans un gros arbre et refermées par du bambou. On croyait ainsi que la sève de l’arbre allait nourrir le nourrisson pour l’éternité. Cette pratique n’est plus autorisée par les autorités chrétienne car ici la population est à 80% catholique ou protestante. Nous avons vraiment été impressionnés et émus de cette pratique.

Nous avons dîné en compagnie d’un couple de français qui voyagent comme nous soit seuls avec guide et chauffeur. Nous les avons trouvés un peu chialeux ! Peut-être que leur voyage n’a pas été aussi bien organisé que le nôtre car nous, nous n’avons absolument rien à redire! Tout est parfait et selon nos attentes.

LES MAISONS ANCESTRALES TORAJA

Notre journée s’est terminée par la visite du village de Kete Kesu où nous avons pu admirer de près les maisons ancestrales aux toits typiques. Même si on voit des maison de ce type partout lors de nos déplacements, plusieurs ont maintenant le toit en tôle car c’est moins dispendieux à entretenir. Mais dans ce village, tous les toits sont en bambous recouverts d’écorces de palmier. Spectaculaire!
La pratique de l’art de la construction de ces maisons n’est pas perdue car on en a vu beaucoup en construction. La population est très fière de son patrimoine et cherche à le protéger et le perpétuer.

Voilà pour notre magnifique journée de visites sous un soleil radieux… jusqu’à 15h00 où les nuages se sont montrés et on déverser leur pluie jusqu’à 20h00 ce soir. Mais nous, nous étions déjà bien à l’abri, notre journée de visites étant terminée.

 


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Auteur : Pascal
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