Ruteng, Flores - Lundi, 16 février 2015
En attendant le départ à 8h00, nous sommes allés marcher dans les rues de la petite ville de Bajawa où nous avons couché à l’hôtel Bintang Wirota. L’édifice est beau de l’extérieur mais l’intérieur aurait besoin d’un très important projet de rénovation. Urgent même! En tout cas, nous ne le recommandons certainement pas… même si nous avions accès à Internet!
Quelques instants après notre départ, Andrean nous annonce que le nauséabond durian qu’il avait acheté hier et qui nous avait empoisonné l’existence, avait été livré à sa sœur hier soir par un ami. Surprise! Nous l’avions oublié celui-là!
PAS DE «HOT SPRING»
Dennis est malade. Il ne «file» pas du tout. Après 15 minutes, il doit arrêter pour aller vomir. Andrean prend le volant. Il nous dit que ce sera une journée complètement différente de tout ce que nous avons vécu jusqu’à maintenant. Et elle commence par une mésentente entre lui et Raymonde au sujet d’une excursion à une source chaude prévue ce matin mais où nous n’allons pas. Mauvaise interprétation de ses paroles, nous dit Andrean. Grosse crotte sur le cœur pour Raymonde qui avait sorti nos costumes de bain pour l’occasion. Pendant de longues minutes, plus personne ne parle dans l’auto. Silence radio un peu lourd. Finalement Raymonde et lui discutent et se raccommodent et l’imbroglio est mis de coté : la source chaude ne valait pas le déplacement!
L’ARAK
Premier arrêt à une distillerie domestique d’arak, un alcool fait a partir du fruit d’un palmier. Les cruciverbistes comme nous connaissent bien ce mot mais peu ont eu la chance de le voir et d’y gouter! Le procédé et l’alambique sont très rudimentaires mais le produit est presque cristallin… surtout qu’il est vendu dans des bouteilles d’eau recyclées! À s’y méprendre. Par courtoisie, nous achetons une bouteille tout comme Andrean : «To drink on the boat tomorrow like a tequila with lemon and salt!». Hum! Je veux bien essayer cela!
DANS LE PAYS D’ANDREAN
Nous faisons un court arrêt pour saluer la sœur d’Andrean qui avait un goût de femme enceinte incontrôlable pour le fameux durian qui nous a empesté l’auto pendant quelques heures hier. Nous sommes maintenant dans le pays qui a vu naître notre guide et nous traversons son village. Il nous montre son école, l’église catholique qu’il fréquentait avant de se convertir à l’islam. Je soupçonne qu’il a dû le faire pour se marier à la sœur de Dennis qui est de Sumatra où cette religion est majoritaire.
Long arrêt à la maison de sa tante et son oncle où nous rencontrons son père et sa mère qui demeurent un peu plus loin mais qui tenaient à nous rencontrer. Plusieurs femmes du village sont aussi présentes en train de manger du riz et des légumes dans la maison. On m’offre un verre de café sucré. C’est la période de la plantation du riz et tout le monde s’entraide à tour de rôle pour cet ouvrage répétitif et exigeant. Elles vont reprendre le travail après notre départ.
En plus de la rizière en terrasses derrière la maison, son oncle possède aussi des plantations de café, cacao et bien d’autres produits. Il est aussi menuisier et fabrique des portes et fenêtres avec des outils électriques dont une perceuse et deux scies circulaires qui lui servent à faire les tenons et mortaises.
CHEZ FERDINAND ET RENI
Et nous repartons… pour arrêter, mais cette fois pour trois heures, chez son frère Ferdinand qui possède un petit étalage de fruits le long de la route au village de Barong. Un pancarte indique que c’est aussi un «coffee shop». Andrean nous annonce que nous allons dîner ici! Je vous fais grâce de la préparation du repas que Raymonde va vous raconter. Moi, pendant ce temps, j’admire la nature bien assis sur un banc rudimentaire de l’autre coté du chemin. Nous sommes sur une montagne et une longue pente abrupte descend jusqu’à la plaine tout en bas. La vue est magnifique avec les gros nuages à l’horizon qui déversent leur pluie sur les montagnes à des kilomètres d’ici.
PROF D’ANGLAIS
Un jeune motocycliste s’est arrêté pour me parler pendant une vingtaine de minutes : âgé de 24 ans, il enseigne l’anglais dans une école secondaire de 200 élèves. Il a trois classes de 90 minutes cet après-midi. Il apprécie beaucoup que je prenne le temps de lui causer car il n’a pratiquement jamais l’occasion de pratiquer son anglais, assez rudimentaire pour un prof je dois l’avouer, à cause de la rareté du tourisme dans ce coin de pays. Il me dit que le plus gros problème de ses élèves est qu’ils craignent de parler l’anglais avec les étrangers. C’est peut-être le cas ici mais ce n’est pas ce que nous avons constaté sur les autres îles.
NOIX DE COCO
Lors de notre passage chez l’oncle de Andrean, on lui avait donné 4-5 noix de coco. Ferdinand en a pris une et l’a découpé pour en verser le liquide dans deux verres. Avec une cuillère, il a ensuite détaché la pulpe de la noix et la mise dans nos verres. Délicieux mais sans le goût caractéristique du lait de coco. Je ne me suis pas fait prier ensuite pour manger le reste de la pulpe dans les deux moitiés de la noix pendant que Raymonde retournait cuisiner. Pur délice!
Nous avons ensuite mangé du poulet, du riz et des légumes assis le long de la route avec Andrean et Dennis qui semble remis de son malaise de ce matin. Il a dormi une couple d’heure à l’ombre sur la grande banquette qui accueille les visiteurs et il semble revigoré.
À 13h30, nous avons repris la route en direction de Ruteng, notre destination finale pour aujourd’hui. Nous avons fait quelques arrêts pour voir des rizières en terrasse et pour acheter de la bière et quelques autres friandises pour notre souper de ce soir à l’hôtel. Raymonde avait aussi acheté des bananes et un ananas à l’échoppe de Ferdinand.
LAC DE CRATERE
Le dernier arrêt de la journée s’est fait au cratère du volcan Rana Mesi, depuis longtemps éteint, pour y voir le lac qui s’y est installé. Moins spectaculaire que ceux vus à Kelimutu! Comme vous le savez peut-être, la noix de coco est très laxative et ma digestion s’est énormément accélérée depuis notre départ de chez Ferdinand. Il va sans dire que cet arrêt à ce cratère a été une vrai «délivrance» pour moi et les buissons environnants en ont été témoins. Fin des aventures pour aujourd’hui.
AU COUVENT À RUTENG
Ruteng est une ville de 170 000 habitants. Nous logerons ce soir dans un couvent dont une section a été convertie en auberge pour visiteurs. Dans notre itinéraire, il est coté 2* tout comme l’affreusité d’hier à Bajawa mais Raymonde et moi lui en décernons deux de plus pour la grandeur de la chambre et la propreté de la toilette. Il en perd une parce qu’il n’y a pas de Wi Fi. Nous serons bien ce soir! Une bonne douche, enfin, et un bon lit sans craindre d’avoir à affronter des puces de lit comme c’était notre crainte tacite à tous les deux hier!
Demain, nous allons en bateau dans les îles de Rica et Komodo et nous coucherons sur le bateau pour revenir le lendemain à Lubuanbajo d’où nous nous envolerons pour Bali.
LA CARTE
tinéraire du voyage
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