Jour 30 – Les monstres de Komodo

FloresLabuanbajo, Flores - Mercredi, 18 février 2015

La nuit s’est très bien passée malgré la faible épaisseur, un pouce, du matelas de mousse. Disons que j’avais les hanches un peu endolories ce matin! Mais j’ai été surpris d’avoir bien dormi à la belle étoile avec seulement une petite couverture pour me protéger de la petite brise qui venait de la mer.

La toilette a été très rudimentaire car nous avons dormis tout habillés. C’est la première fois du voyage que cela nous arrive! Et nous ne sentons pas trop mauvais.

Notre lever s’est fait un peu avant l’aube, Raymonde la première ce qui lui a permis de voir les chauves-souris revenir en masse et en silence de leur festin nocturne. Le déjeuner a consisté en bananes frites et une pile de tranches de pain dorées! Eh oui! Gracieuseté de nos jeunes matelots!

PARC DE KOMODO

Notre premier arrêt se fait au par et centre d’interprétation de Komodo où nous avons pris le temps d’aller faire nos besoins dans une toilette digne de ce nom. Il était temps. Non pas que celle du bateau n’était pas propre. Non. Juste que l’espace réduit ne facilitait pas beaucoup les mouvements! J’avais même de la difficulté à passer dans la porte coulissante!

Notre guide, début trentaine, se nomme Adji et il nous dit combien son travail ici, dans la nature, l’a amené à conscientiser l’importance de la  conservation à tel point qu’il en parle maintenant ouvertement dans sa famille alors qu’il y a à peine 3 ou 4 ans il aurait passé pour un illuminé! Les temps changent, ici aussi!

Il nous conduit à travers la forêt sur un beau sentier le long de la mer vers un point d’eau où il espère que nous verrons nos premiers «monstres de Komodo», les fameux lézards «varongs».

En chemin, nous voyons quelques cerfs et des cochons sauvages, des oiseaux et de multiples plantes mais des varongs?  À un moment donné je me suis demandé si nous allions en voir car rendu au point d’eau, rien, pas l’ombre d’un «monstre». Bon. Faisons confiance en  notre bonne étoile! C’est placé dans l’Univers : nous voulons voir «des varongs»!

La fin de notre visite se fait au chalet des «rangers», les gardes-chasse du parc. Ils sont en train de déjeuner. Oh surprise! Ils ont plusieurs «non-invités» venus à la course voir s’ils ne pourraient pas partager leur nourriture! Nos premiers varongs sont là, autour du chalet sur pilotis à attendre quelques miettes de nourriture! Tous des mâles. L’un d’eux en provoque un autre, ils se dressent face contre face mais l’affrontement ne sera pas pour aujourd’hui. Chacun repart de son coté, lui au soleil pour se réchauffer, l’autre à l’ombre du chalet pour se reposer car ce sont des animaux à sang froid et ils ont besoin de soleil pour se réchauffer.

LE PARC DE RINCA

Après plusieurs photos, nous retournons à notre bateau pour aller au parc naturel de Rinca où nous pourons peut-être voir d’autres varongs. Le trajet en mer nous prend une bonne heure.

Notre guide, Akbar, est une jeune garçon qui parle très bien anglais. Il travaille ici 10 jours consécutifs et prend ensuite 10 jours de congés. Il gagne de l’argent pour faire des études. Dès qu’il a un montant d’épargner, il fait une année d’étude. Remarquable ce jeune homme!

Ici nous avons la chance de voir plusieurs varongs aussi autour des chalets des gardiens. Akbar nous dit qu’ils sont attirés par la nourriture et chaque matin, plusieurs viennent roder aux alentours. Nous voyons deux bébés! Ils sont peureux et fuient.

Akbar nous raconte que les varongs ne manquent qu’une fois par mois… mais ça compte à ce moment-là! Leur tactique est de se mettre en embuscade dans un buisson et si un animal (ou un homme) passe ils l’attaquent par derrière et le mordent à la patte. Même les buffles du parc y passent!

Le fait est que leur morsure est mortelle car leur salive infecte la blessure et deux semaines plus tard, l’animal est mort. Comme ils ont un odorat leur permettant de détecter du sang jusqu’à 10 kilomètres avec le vent, ils se dirigent alors vers la carcasse qu’ils dévorent jusqu’à n’y rien laisser.

Un garde s’est déjà fait mordre à la jambe. On l’a traité sommairement à l’hôpital de Lubuanbajo avant de l’envoyer par avion à Bali. Il a survécu.

Nous passons devant des nids de varongs creusés dans le sol. Akbar nous dit que les femelles en font plusieurs afin de confondre les prédateurs mais ne pondent que dans un seul qu’elles recouvre de terre. Elles quittent ensuite le nid… pour revenir plus tard manger ses petits une fois éclos! Eh oui! Les varongs sont canibales! C’est pourquoi les petits bébés varongs que nous avons vu en arrivant se tenaient à l’écart. Donc, l’instinct faisant bien les choses, dès que les œufs éclosent, les petits varongs montent dans les arbres pour échapper au retour de leur mère. Mais à peine 15% survivent à l’amour maternel!

Demain sera une grosse journée  pour Akbar car deux bateaux de croisière avec 800 passagers vont accoster ici.

Le reste de la journée a été consacrée au retour vers Lubuanbajo dont nous avons atteint le port vers 14h00. Dennis était là! Heureux de le revoir.

Après avoir réglé la confusion sur notre hôtel, nous sommes finalement débarqués à l’hôtel La Prima, un des trois visibles à partir de notre bateau.

Très belle chambre et plein de confort avec le WiFi dans la chambre. Que demander de mieux pour notre dernière nuit à Flores.

 

 


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Auteur : Pascal
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