31 janvier 2015 - Samedi -Vol - Jogiakarta (Java) - Makassar (Sulawesi) - Guide Risal, chauffeur Rashni
Une journée d'arrêt pour terminer notre séjour à Yogyakarta qui s'écrit de plusieurs manières. Le soleil semble vouloir nous quitter et les nuages s'accumulent au-dessus de nos têtes. Je voulais aller marcher, mais je ne prends pas le risque: le ciel est trop sombre en plus le tonnerre semble annoncer le choc des éléments.
Je décide donc de continuer à inclure mes photos prises depuis le début du voyage. J'apprécie toute cette connaissance que Pascal partage afin de me rendre plus autonome et indépendante. Il en est de même pour le choix des lits simples. Ainsi, l'un ne dérange pas l'autre durant la nuit, car notre corps semble prendre une bonne semaine afin d'inverser le processus du jour et de la nuit, vue que nous sommes à 12h00 de différence d'avec le Québec.
Pour le petit déjeuner, étant une lève-tôt, je descend prendre mon petit déjeuner seule en regardant vivre les employés, les touristes et leurs enfants et parfois admirer la ville se réveiller. Je prends au moins une bonne heure et demie alors que Pascal qui part à mon arrivée dans la chambre, ne prend qu'une demi-heure environ.
J'apprécie ces intermèdes de la présence de l'autre, car nous vivons 24h00 sur 24h00 ensemble en partageant le même espace.
Suite à la visite des temples bouddhiste et hindouiste qui me ramène, comme un fil d'Ariane, vers l'Inde où j'ai vécu une connexion qui continue même aujourd'hui dans le sens de prises de conscience de l'ego, ce fameux locataire qui agit comme un propriétaire, comme le disait si bien Placide Gaboury.
La pluie vient arroser les plantes et les fleurs qui lui démontre bien leur appréciation en grandissant vertes et colorées pour notre plus grande admiration devant tant de beautés naturelles.
Lorsque Pandri nous décrit les débats archéologiques afin de prouver, seulement la signification du nom sanskrit gravé sur les pierres originales, démontre bien la présence de ce fameux ego locataire. Il en est de même à l'intérieur de chaque couple, le mien inclus. Quelle importance d'avoir tort ou raison? Quelles blessures se cachent sous tant de souffrances enfantines non réglées? Et que dire de celles de nos ancêtres qui coulent dans nos veines?
Et lorsque Pandri nous remémorait les 4 nobles vérités enseignées par le bouddhisme soient que la souffrance provient des passions et des désirs et que pour l'éliminer, seule notre propre sagesse peut y parvenir:, en l'appliquant au quotidien et en faire bénéficier aux autres c'est notre karma. Dans mon cas, je les mets en pratique ce qui me demande beaucoup d'efforts et de conscience au quotidien, pour ne pas dire tout le temps. Bon!
Ce qui m'a fasciné lors de la visite des deux temples, c'est la persévérance de tous ces gens travaillant en équipe pour leur redonner vie après des siècles d'abandon à la terre qui les avait ensevelis sous des tonnes de débris provenant de l'éruption des volcans et des tremblements de terre. La base a été refaite par les Hollandais de manière à être plus flexible lors de ces attaques naturelles, en y ajoutant des espaces remplies de matière plus flexible que le béton qui figeait les bases originales.
Les matériaux d’origine ont été utilisés pour reconstruire le temple en deux étapes au XXe siècle : après le début du siècle et plus récemment (1973-1983). Ces matériaux sont ceux qui ont essentiellement été utilisés, avec quelques ajouts pour consolider le monument et assurer un drainage approprié, ce qui n’a pas eu d’impact néfaste sur la valeur du bien. Bien que l’état actuel du temple de Borobudur soit le résultat de restaurations, il restait plus de matériaux d’origine que nécessaire pour rendre possible la reconstruction.
Aujourd’hui, le temple pourrait servir de site de pèlerinage bouddhiste. Son atmosphère générale est cependant compromise dans une certaine mesure par le défaut de contrôle des activités commerciales et la pression résultant de l’absence de stratégie adéquate de gestion du tourisme.
Par exemple, des gens grimpent sur les pierres en s'agrippant aux sculptures afin d'éviter de tomber lors de la prise de photo (ego quand tu me tiens)!
Pour terminer, en écoutant le fameux tango dansé par Al Pacino et Gabriel Anwar dans le fille "Femme", j'ajoute que les grandes oreilles de Bouddha signifient que la sagesse vient d'écouter plus que de parler. Ma gorge semble avoir compris, puisque ma voix revient de jour en jour!
Bizzzzzz à vous qui me lisez!