Encore frais ce matin avec un peu moins de vent. Il faut quand même des pantalons longs et un coupe vent. Mon chandail de laine ne me servira pas en fin de compte. En plus, j'ai apporté bermuda et hauts à manches courtes. Je ne pense pas les porter. Une chance que j'avais apporté un surplus de hauts à manches longues.
L'auto de nos hôtes étant toujours au garage, nous repartons ce matin en utlilisant le transport en commun. C'est un plaisir aussi. Efficace et nous pouvons jaser au long du parcours de ce que nous désirons visiter et de ce que nous avons visité.
ALLER-RETOUR À SAUSALITO VIA LE GOLDEN GATE... EN VÉLO!
Hier, j'ai mentionné que je serais prête à expérimenter la traversée du pont Golden Gate à vélo. J'ai lu qu'on pouvait le traverser soit à pied, en auto, en autobus ou à vélo. Je demande à Guylaine si elle peut faire du vélo. Certainement! Ok! La surprise peut se lire pas seulement dans ses yeux, mais dans ses paroles. Ah! oui, en vélo. Tu veux vraiment y aller en vélo. Oui, oui! Alors nous louerons des vélos assistés, c'est-à-dire électriques. Le retour se fera en Ferry ce qui me donnera l'opportunité de photographier le Golden Gate, Bay Bridge, l'Alcatraz et les côtes de San Francisco. Mon but pour vivre cette expérience est que je désire découvrir les fameuses maisons bateaux de Sausalito. Les gens y vivent à l'année.
OÙ LOUER LES VÉLOS ÉLECTRIQUES
Au Pier 39, Guylaine cherche l'endroit où elle a déjà loué un vélo. Le WIFi n'est pas disponible. Alors, nous débutons notre journée découverte par trouver l'endroit où elle et Marcel avaient loué leur vélo pour visiter San Francisco, il y a de ça quelques années. Nous arrêtons au Pier 41 qui nous conseille d'aller 4 rues plus loin où se trouvent leur dépôt. Nous arrêtons à un autre kiosque. En fin de compte c'est celui que Guylaine favorise car elle compare les équipements, et ce dernier a des vélos électriques flambant neufs. Nous marchons trois rues pour s'y rendre. Un petit "plaster" sur mon orteil et on y va.
Sur place, Guylaine demande de l'essayer avant de partir. À son retour, après avoir demandé si je trouve ça trop dur, peut-on les retourner en payant que le temps utilisé. Elle offre de partir une heure avec et de revenir pour louer le reste de la journée. Cette heure payée 20$ sera déduite du 49$ de location.
Ce que je lui dis pas, c'est que j'ai quand même une appréhension. Mais mon désir de traverser en vélo pour m'arrêter où je veux pour prendre des photos est plus fort. En plus, ça va me permettre d'expérimenter le vélo électrique qui peut devenir un investissement lorsque je serai de retour à Québec.
ESSAIES DU VÉLO ÉLECTRIQUE PAR RAYMONDE
Guylaine est vraiment maternelle et précise dans ses instructions. Nous marchons jusqu'à un resto pour ensuite aller à l'endroit où on peut monter sur le Ferry. C'est juste pour tester la côte pentue et analyser si oui ou non je pourrai suivre ma belle amie. Pas besoin de vous dire que je suis nerveuse. Le terme "un vrai paquet de nerfs" s'applique sans restriction. Mais, je désire tellement vivre cette expérience.
Guylaine prend le temps de m'expliquer comment fonctionne le vélo électrique. J'ai beaucoup de oui mais ! Comme disait Hurteau dans un fin de semaine de croissance, Mme Ouimet était en ville. Oui mais si.... Oui mais si... Elle riait et elle continuait ses explications là où elle les avait suspendues. Oui mais si... Bon ça suffit! Elle essaie le vélo. Montée de la côte, descente de la côte qui tourne et possède une bonne pente. Tout va bien.
À mon tour! Pourquoi m'être embarquée dans cette méthode de circuler! Je me trouve un peu dingue et aventureuse. Et surtout, que je n'entende pas personne dire que c'est à cause de mon âge. J'ai juste la frousse. C'est permis, non?
Embarque la madame sur le vélo. Je sais comment me servir du bouton gauche pour changer la "gear" d'assistance: élevée , moyenne et base. Les "gears" de droite. Celle complètement à droite sert à changer de vitesse numérotée de 9 à 1, et derrière le guidon, une autre manette pour ramener ces vitesses en sens inverse. Je comprends, je comprends, je comprends. Allez!
L'ESSAIE EST TROP DUR!
Me voilà en mode pédale ma belle. Ça va super bien. À chaque tour de pédale, le moteur électrique répond en m'assistant d'un mouvement allégé. J'adore. Oufff! Que se passe-t-il? Je dois pédaler beaucoup plus fort que je m'attendais. Je souffle, je respire et panique un peu, je suis un peu en c..... de m'être embarquée dans cette situation! Merde! Il faut redescendre. La côte pentue devient une ennemie à abattre. Je garde même mon pied droit pour freiner même si je me sers des freins de chaque côté.
Une fois arrivée en bas, j'annonce mes couleurs: finito. Pas question de vivre cette expérience. Je suis à bout de souffle, les poumons veulent me sauter. Seule une gorgée d'eau réussie à me calmer. Guylaine ne comprend pas comment je peux être aussi essoufflée.
Elle repart avec le vélo. Je la regarde monter légère comme un oiseau. Ben voyons donc! Comment fait-elle? Elle redescend tout aussi facilement. On trouve finalement pourquoi mon essaie avait été si désastreux: j'avais changé de vitesse en sens inverse. J'augmentais la difficulté tout le long que j'ai monté. J'ai inversé le niveau de difficulté. Elle me convainc de ré-essayer, sinon je vais rester dans cette peur. Juste une fois! Il n'en est pas question. Je ne remonte pas cette maudite côte. Elle insiste. À vrai dire, j'accepte pour m'en débarrasser.
ENFIN! TOUT ROULE COMME IL SE DOIT!
Allez ma fille, monte la côte en utilisant la gauche et la droite en alternance afin de facilité la montée. Je suis ENCHANTÉE... quelle différence! Je suis excitée comme un enfant qui fait sa première randonnée en vélo. Je redescends avec confiance et en m'assurant de respirer afin d'enlever la peur. Respire et sourire ça fonctionne. Guylaine, en voyant mon visage à l'arrivée sait qu'elle a gagné la partie. La petite coquine. Elle espérait que ça se passerait comme ça. Même si elle m'avait assuré que nous annulerions le vélo, elle savait que sa stratégie pourrait fonctionner. Et elle a fonctionné. Merci Guylaine d'avoir insisté même si j'avais plus le goût de te tordre le cou que d'y aller.
UN AUTRE PÉPIN QUI OUVRE L'APPÉTIT!
Mon vélo ne veut plus repartir après que je sois arrêtée pour prendre une photo. Guylaine s'offre à retourner au dépôt de vélo pendant que je commande le repas pour dîner. J'ai carte blanche pour choisir. Nous avions déjà parlé de goûter à la chaudrée de palourdes servie dans un bol de pain au levain servie avec une salade césar.
C'est ce que je commande au resto italien Capurro's. Son ouverture a eu lieu en 1946. La descendance l'opère aujourd'hui avec bonheur. Le jeune serveur fait parti de la famille. Il sourit à pleine dents. Je dirais que le papa ou la maman a couché avec une personne mexicaine tout en descendant dans la généalogie. Je demande si je peux diviser la portion en deux. Car c'est quand même un bonne portion. La jeune serveuse m'organise tout en fonction de satisfaire ma demande. Que de services! Guylaine arrive et nous attaquons notre repas avec joie. Délicieux!
Vue que seulement un des deux vélo avait le problème de s'entêter à ne pas démarrer car le petit écran était éteint aussi. Il y a un petit bouton gros comme un pois à gauche du vélo caché par le siège. En plus, c'est une information que ni l'une ni l'autre n'a entendue. Nous croyons naturellement qu'elle ne l'a pas dit.
Prête, casque sur la tête, et c'est un départ. Je suis enchantée... l'ai-je déjà dit?
Je vais enfin pouvoir admirer le Golden Gate sous toutes ses facettes. Il fait 4 km mais il faut rouler quelques km pour y avoir accès. Il faut commencer par monter et tout va très bien. Que je suis heureuse d'avoir dépassée ma peur. C'est ici que la Baie de San Francisco rencontre l'Océan Pacifique.
Nous empruntons la petite route de gravier dans le Parc National pour ensuite monter jusqu'au pont. Je peux prendre des photos de près. Ce monument suspendu d'un rouge éclatant est un véritable monstre d'acier à la grâce incomparable. Mon homme serait heureux de voir comment les ingénieurs ont travaillé pendant 4 ans pour le construire dans les années 1930. 6 voies de circulation, 1 voie piétonne-cyclable et 42 millions de véhicules l'empruntent chaque année soit plus de 100 000 par jour. Et plus de 5 000 cyclistes par jour dont nous faisons partie aujourd'hui.
Le parcours de la piste cyclable est d'un côté seulement du pont. Les vélos partagent la zone piétons. Donc bien sur, pas de péage. S'arrêter est facile mais il faut quand même sécuriser nos arrêts car piétons et vélos sont omni présents. Un arrêt de péage pour les voitures est obligatoire, pas pour les vélos. J'admire ces fanatiques de photos et je pense à mon filleul Drew qui est dans ce mood. Ça passe de la caméra hyper sophistiquée au cellulaire mais la passion anime chacun à saisir ce moment précieux dans l'ici et maintenant. C'est mon cas.
Un groupe d'élèves traverse en même temps que nous. Un jeune pousse son camarade pour qu'il empiète sur la portion vélo. Je ne peux l'éviter! Son professeur les ramène à l'ordre. Je roulais très lentement et en plus Guylaine m'avait bien informée de faire attention aux piétons. J'apprécie ses conseils qui sont toujours à points dans différentes connaissances acquises de ses expériences à San Francisco.
Le vent s'engouffre là où il peut dans mon casque que je croyais visé sur ma tête tant il est bien attaché. Guylaine a aussi vérifié cet aspect. Nous parcourons quand même 15 km pour se rendre de l'autre côté jusqu'à Sausalito. Pour y arriver, il faut redescendre au pied du pont mais c'est pour mieux remonter ma belle. Tout ça pour aller admirer cette façon de vivre du mouvement hippie dans un passé qui semble bien lointain.
Comme d'habitude j'arrête pour savoir où se trouvent ces maisons à la réputation de "pot". 1 km et nous y sommes.
La première maison bateau fut transformée en restaurant tout juste à côté du Trident.
Mais devinez ce qui se trouve en face ? Le magasin où Guylaine aime acheter de belles dentelles lorsqu'elle vient ici. Je m'assois sur le banc pendant qu'elle trouve des trésors au 2Bella.
Mon amie est heureuse et moi aussi. Ces moments de bonheur me comblent de reconnaissance envers elle et sa fille qui m'accueillent si gentiment et avec beaucoup d'affection. Je suis touchée par leur générosité et celle de Matthew.
Et l'autre chance aujourd'hui, c'est que Guylaine ait eu la patiente de m'encourager de réessayer le vélo. J'aurais manqué une possibilité inouïe de vivre cet expérience unique. Nous sommes à quelques 10 minutes à pied des maisons-bateaux.
Quelques photos, humer l'odeur de mer et nous sommes reparties prendre le ferry qui se trouve à quelques pas. 12$ et billets en main, nous attendons l'une des trois montées quotidiennes. Nous sommes autant de cyclistes que de passagers piétonniers.
Sur le pont, j'admire tout ce qui m'entoure. Je me laisse bercer par le mouvement de l'eau pendant 30 minutes, le nez au soleil, le vent dans les cheveux et le coeur léger. Je vis un moment d'éternité dans tout mon corps et mon coeur. Je pense aussi à mon amour Pascal ! Il est avec moi!
De retour à la maison par bus, nous jasons avec Marie-Ève. Je me retire afin de laisser mère-fille se raconter leur journée. Elles préparent un bon souper servi avec un petit shiraz pas piqué des vers. Nous fêtons la vie ! Ce soir, j'offre à Matthew un tour de son thème natal combiné à sa révolution solaire.
Le sommeil nous gagne toutes et c'est avec délice que je me glisse dans les draps pour ne me réveiller que le lendemain matin.
Bonne nuit!
Les filles vous êtes SUPER.............. GIRLS pour avoir pédalé avec moteur assisté malgré toutes sortes de difficultés...........GUIDES pour toutes ces découvertes............DRÔLES pour toutes vos aventures et découvertes.
Je me suis trompé de nom lors de mon dernier envoi pour vous dire que vous étiez SUPER....... Réjean