DÉPART
Après une levée du corps à 03h00, nos amis Marcel et Guylaine arrivent à l'heure après s'être rendus au bout de la rue car aucune lumière indiquait ma présence dans la maison. À leur retour, j'ouvrais la porte pour sortir mes bagages et les voilà stationnés dans la cour. J'aime cette tranquillité matinale où tous les voisins dorment encore à 04h00. Je me trouve choyée que Marcel vienne me chercher directement chez-moi évitant à Pascal de conduire pour revenir à la maison. Merci Marcel!
AÉROPORT DE QUÉBEC
Je suis à nouveau choyée par Guylaine cette fois-ci. Tout se déroule vivement car Guylaine s'est déjà occupée d'obtenir nos passes d'embarquement. D'un commun accord, nous choisissons de prendre le petit déjeuner à Toronto. L'excitation de visiter San Francisco dans des conditions aussi généreuses me comble de joie. Après que Guylaine ait obtenu son café dans une file d'attente digne de celle pour acheter un billet d'une vedette, nous nous rendons à la barrière 51 tel que spécifié lors de passage à la sécurité, où je fus fouillée dans 2 de mes 3 bagages. Un parce qu'il croyait que j'avais du liquide alors que c'était mon déodorant. Effectivement, j'aurais dû apporter le mini format. L'autre vérification fut pour voir les diverses mini bouteilles de crème dans mon sac à dos. Effectivement, j'aurais dû les sortir et les placer dans le panier de sécurité disposé à cet effet. Au Québec, nous gardons nos souliers dans les pieds alors qu'aux USA, il faut les enlever.
Nous sommes bien assises et nous jasons comme il est si facile lorsque nous sommes ensembles. Je sors mon billet pour vérifier le numéro de siège avec Air Canada se rendant à Toronto: 13A. Par contre, nous avons eu la chance d'avoir un siège hublot chacune et la rangée à nous deux. Il faut quand même ajouter que le chiffre 13 semble en effrayé plus d'un. Je le replace dans mon sac. Quelques minutes s'écoulent et Guylaine reçoit un message que le numéro de porte a changé et elle a l'intuition de vérifier l'heure. Oh! Il est 10h30 et le vol part à 11h00 et pas un chat n'est à la porte 51.
VERS SAN FRANCISCO
Nul besoin de dire que nous partons comme des flèches pour trouver la porte 55. Ouf! nous arrivons encore à temps car d'autres personnes s'ajoutent derrière nous. Nous procédons à l'embarquement et tout va très bien, à l'exception d'une zone de turbulence qui a réveillé Guylaine. Toute une! Ma bouteille d'eau est tombée par terre et ça n'avait rien à voir avec une "poche d'air". J'aurais pû me tenir debout sans bouger et mon corps aurait vacillé comme dans une danse sud africaine. Bon! Je sais! Quelques personnes vont se dire: c'est Raymonde! Elle a déjà peur lors de turbulences. Je vous le dis, c'en étaient de puissantes! Bon! Dossier clos!
ARRIVÉE À SAN FRANCISCO
Ce que j'ai aimé à l'Aéroport International de San Francisco, est la ligne mauve pour indiquer où se rendre pour aller chercher nos valises (ce qui n'étaient pas notre cas puisque tout rentrait dans la cabine) et sortir sur deux paliers : où pour les départs et un pour les arrivées. Nous sommes sorties à celui des départs. Mais le soleil et la chaleur nous couvraient déjà de délices, nous n'avons pas remarqué cette option. Guylaine essaie de rejoindre Marie-Ève et vice versa.
Entre-temps, j'observe les autos qui stationnent, sans identification de taxi, qui embarquent des passagers qui se présentent et s'identifient, et partent après les salutations d'usage. Je demande donc à un de ceux-là: "Vous êtes un chauffeur de taxi?" "Non, pas du tout. Je suis un chauffeur privé. Je viens chercher des gens avec qui ma compagnie a pris arrangement pour venir les cueillir et les amener à leur destination. Ça peut être un hôtel, un ami ou un parent. Qu'importe qui, mais une entente est déjà prise."
Entre-temps, Marie-Ève informe sa mère que ça fait déjà deux fois qu'elle effectue le tour de piste (cet aéroport a pensé à cette éventualité: un cercle de 4 ou 5 rangées qu'empruntent les gens pour diverses raisons d'attente). C'est alors que Guylaine allume: sortie 05 indique Départ. Alors, il faut remonter à l'étage supérieure à la porte 04 pour les arrivées. Et en arrivant dehors, voilà Matthew, le conducteur et tendre époux de Marie-Ève qui stationnent en même temps.
DÉPAYSEMENT GARANTI
La chaleur et le soleil étant de la partie, je me laisse glisser dans l'émerveillement du changement de paysage à lequel je suis habituée depuis plusieurs mois: la neige! Il y a plein de fleurs partout et la circulation étant d'une intensité assez spectaculaire me permet d'admirer l'architecture qui est un mélange, à première vue, de différentes cultures.
À la fin de l'après-midi, après avoir déposé Matthew à son travail de recherche, je réalise comment cette ville est la moins américaine des villes que j'ai visité. Je pouvais facilement la comparer à Montréal de part son architecture, ses affiches, son multi culturalisme et l'atmosphère qui y règne.
Nous suivons la côte qui longe l'océan Pacifique. Que c'est beau! La végétation, la beauté des paysages marins avec les vagues et ses immenses plages sablonneuses, le chant des oiseaux (ici, ils sont dégelés) et parfois le parfum d'odeur du Sud. Je suis à San Francisco, dans un environnement enchanteur avec une amie et des hôtes accueillants. C'est l'accomplissement d'un autre rêve de voyage dans des conditions inespérées.
Nous descendons sur une de ses plages, suite à une entente visant notre bien-être de descendre au bord de la page par des escaliers. Nos hôtes choisissent le stationnement du restaurant où nous mangerons à 17h00: La Costanera. Nous avons parcouru environ 34 km, donc une trentaine de minutes de voiture. Nous passons l'après-midi à marcher, à admirer le déferlement des vagues dans un son si harmonieux pour les oreilles et tout le corps en fait, à entendre le cri des enfants qui s'amusent en accord avec les paroles des parents et grands-parents qui surveillent leurs actions et veillent à leur bien-être. Des chiens s'amusent à travers cette multitude de différences tout en veillant à leur territoire en regardant autour d'eux. La chanson québécoise "Je suis en vacance" me trotte dans la tête et affiche sur mes lèvres ce sourire d'émerveillement et de bien-être.
Je porte des bas support afin d'éviter l’enflure de mes jambes. Sur la page, craignant de briser des mailles, je les enlève aider de ma belle amie Guylaine qui les place dans sa poche de manteau hyper pratique. Lors de notre vol, je remarque ce manteau assez exceptionnel. En plus d'être fourni de poches multiples, il offre même une lingette pour essuyer les lunettes qui sort au bout d'un cordon minuscule. Sa tablette va dans une poche prévue à gauche, en bas du jacket. Et dernier avantage, il est élégant. C'est certain que j'en veut un.
Je marche pieds nus dans le sable et j'ai le goût de marcher pour retrouver cette sensation si merveilleuse de liberté. L'eau est drôlement froide. À part quelques enfants qui semblent indifférents à cette aspect, se baignent, reviennent et y retournent. Pour moi c'est de la bravoure, pour eux du plaisir à l'état brut et simple.
Une petite balade avant le souper m'apprend l'expression Trucker balls ? Oui, oui! Testicules ou couilles de camion. Ces "testicules" accrochées à des pick-up qui pendouillent à l'arrière du véhicule font polémique. Mes dames, sachez que c'est un accessoire de décoration que ces messieurs américains utilisent depuis une bonne dizaine d'années. Gadget vulgaire ou liberté d'expression: qu'importe, ils font parler et moi ils me font rire. Vive la différence!
AU RESTO PÉRUVIEN
Ayant une réservation au resto La Costanera, l'endroit choisi est optionnel au niveau de la vue sur le mariage du ciel avec la mer. Ce resto péruvien dans Half Moon Bay est tout simplement génial. Marcel nous avait déjà mentionné ce resto qu'il adore. Il y aime la bouffe mais en surplus, la vue sur l'océan. Notre serveur Nicky est attentif et plein de bonnes intentions pour ne pas dire suggestions et répond dans un anglais aussi rapide que le français de Louis-José Houde. Ça roule mon homme!
Marie-Ève s'occupe de commander après avoir vérifier avec chacun de nous, à savoir nos préférences. Tout est quand même épicé médium, mais il semble ici que c'est doux. J'aime la finesse des céviches et la connaissance des accompagnements pour les déguster, dont la vinaigrette dans laquelle baigne ces mets que j'ai découvert à Lima, lors d'un de mes voyages avec mon amoureux. Les plats se succèdent les uns après les autres, tout aussi différents dans le goût et la texture. Un pur ravissement.
Nous passons notre repas à échanger, à rigoler et la table à droite est un sujet d'amusement dans sa différence. Une dame digne du style starlette de Hollywood éclipse un peu la beauté de la vue sur l'océan. Mais une fois cet obstacle dépassé, je peux admirer à nouveau la mer.
Nous avions tellement faim, que le souper est avalé en une heure, une heure demie. Il faut dire que les plats se sont succédés aussi à une rapidité digne de McDo. En plus, nous étions parmi les premiers arrivés, les autres s'ajoutant plus vers 18h00. Le restaurant s'emplissait à vue d’œil aux 15 minutes. La fraîcheur des mets, l'originalité de la présentation et la qualité du service en ferait un resto où j'aimerais revenir si j'habitais la région.
AU LABO DE MATTHEW
La demande de Guylaine à Matthew pour visiter le laboratoire où il travail me rappèle les informations qui me renseignent sur ces gens qui font de la recherche sur le cancer ou autres maladies. C'est impressionnant tous ces flacons, ces instruments de précision, ces comptoirs sans fin remplis de formules et d'essais humains et compatissants, remplis de savoir à découvrir une amélioration visant la guérison d'une personne. En tant que chercheur, Matthew reste un homme simple et amusant. Son humour n'apporte pas les éclats de rire mais la finesse de l'esprit taquin sans diminuer le sujet. Il rentrera en taxi.
CHEZ MARIE-ÈVE
Marie-Ève nous amène à leur maison située à Oakland. La circulation à San Francisco est digne de sa réputation décrite dans les articles de voyage et blogues sur la ville. Elle est d'une patience d'ange. J'ai l'impression qu'elle s'en accommode en prenant ce temps pour s'arrêter et réfléchir ou tout simplement se laisser porter alors que son chercheur de mari semble le vivre comme une perte de temps si précieux à la recherche. Ah! ces scientifiques!
J'ai oublié de parler du dernier membre de la famille: leur chien. Je vais retenir son nom aujourd'hui. Wobi qui veut dire Blanc en abénaquis du peuple algonguien.
Une énorme maison nous accueille. Il y a de la place pour une famille nombreuse. J'ai donc la chance d'avoir une chambre individuelle d'où cette belle possibilité d'écrire ce blogue à ma convenance sans avoir peur de déranger quelqu'un à 06h00.
Bonne nuit!
Merveilleux! Tu es un blogueuse d'expérience! Concis, drôle et qui décrit tout à la merveille! C'est comme si on y était 🙂
J'ai hâte à demain!
Super Raymonde, j ai l impression d être avec vous.Salutation a vous tous et hâte a demain pour te lire et voyager! BizouXXX
Je t’imagine tellement avec ta belle face souriante! 😁😘
😍😍